C. LES MOYENS DES CREPS GLOBALEMENT PRÉSERVÉS

Les Creps bénéficieront d'une part importante des crédits de l'action n° 2 qui s'élèvera à 56,6 M€. Ces crédits doivent permettre une revalorisation de la subvention destinée aux personnels afin en particulier de financer les mesures dites PPCR (« Parcours professionnels, carrières et rémunérations ») et d'assurer le glissement vieillesse technicité (GVT).

L'enveloppe prévue pour les Creps doit également permettre de financer à hauteur de 0,8 M€ la montée en puissance du plan Étudiants destiné à accueillir 500 bacheliers dans des formations d'éducateurs sportifs.

A contrario , une baisse de 1 M€ est également prévue concernant les dépenses de fonctionnement au titre de l'ajustement aux besoins.

L'enjeu pour les Creps en 2020 sera de nouer des liens avec l'Agence nationale du sport et d'interagir avec ses formations territoriales, conférences régionales du sport et conférences des financeurs. Un maillage territorial de la haute performance est nécessaire et des mesures d'adaptation de la gouvernance des Creps pourraient être nécessaires pour renforcer les liens entre les acteurs comme l'ont montré nos collègues Claude Kern et Christian Manable dans leur récent rapport d'information 17 ( * ) .

D. L'ORGANISATION DES GRANDS ÉVÉNEMENTS SPORTIFS

L'année 2019 aura été marquée par le succès de l'organisation de la coupe du monde de football féminine qui illustre une nouvelle fois le savoir-faire français en matière d'accueil de grands événements sportifs internationaux.

L'année 2020 connaîtra son lot d'épreuves internationales à l'image de la coupe du monde de ski qui aura lieu du 7 au 9 février 2020 sur la Verte des Houches. L'aménagement de la piste a nécessité des travaux pour un coût de 10 M€.

Parmi les autres compétitions qui bénéficieront d'un soutien public, on peut également citer les championnats d'Europe de gymnastique artistique féminine, le championnat d'Europe d'athlétisme, les championnats du monde de vol à voile...

Mais les regards se portent déjà sur l'organisation de la coupe du monde de rugby en 2023 en France. Notre commission de la culture, de l'éducation et de la communication a auditionné à ce sujet le directeur général du GIP, Claude Atcher, le 16 octobre dernier 18 ( * ) .

Le bilan de l'accueil de ces compétitions est assurément positif, car elles permettent d'irriguer économiquement des territoires et sont pourvoyeuses d'investissements, d'activités et d'emplois. Ces compétitions sportives constituent également des sources de revenus essentielles pour les nouvelles salles ou stades multi usages qui ont été construits dans plusieurs régions ces dernières années.

Certains grands équipements comme le Stade de France se retrouvent cependant rapidement obsolètes au regard des nouveaux standards, ce qui pose la question de leur rénovation et de leur valorisation lorsqu'ils appartiennent à la puissance publique.

L'économie de ces grands événements sportifs repose le plus souvent sur l'inflation des droits sportifs de retransmission audiovisuelle, ce qui pourrait être de nature à créer de sérieuses difficultés en cas de « dégonflement de bulle ». L'achat des droits de diffusion des matchs de Roland-Garros en soirée sur le nouveau court central couvert par le géant Amazon laisse néanmoins penser que la dynamique des droits n'a pas achevé son parcours.

En termes budgétaires, les subventions pour l'organisation de grands événements sportifs internationaux (GESI) disposeront en 2020 d'un montant de 10 M€ en autorisations d'engagement (identique à la loi de finances initiale (LFI) 2019) et de 6,16 M€ en crédits de paiement (+ 2,4 M€ par rapport à 2019).


* 17 https://www.senat.fr/rap/r19-102/r19-102.html

* 18 http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20191014/cult.html#toc2

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