2. Le développement des MLP

Les Messageries lyonnaises de presse traitent aujourd'hui 11 % du marché de la presse ; elles représentent 12 % des magazines et atteindront 40 % du marché des mensuels et plus à la fin de 1996. Leur savoir-faire n'est pas adapté aux quotidiens, il est axé essentiellement sur les magazines mensuels. En 1995, les MLP ont bénéficié de l'arrivée de plusieurs titres de presse informatique.

Le chiffre d'affaires réalisé en 1994 (1 milliard de francs, dont 10 % sur Paris) était supérieur de 65% à celui de 1989 ; en 1995, il atteignait 1,4 milliard de francs ; pour 1996, les MLP comptent dépasser les 2 milliards de francs et réaliser 60 millions de francs de bénéfice, l'objectif étant d'améliorer la rémunération de la messagerie.

Plusieurs facteurs expliquent la percée de la coopérative :

- la baisse des coûts de distribution : sa commission de base est en constante diminution. De 38 % en 1993, elle est passée à 34 % depuis le 1er janvier 1996. À titre de comparaison, les nouveaux barèmes des NMPP se situent à environ 36 %.

- le souhait du monde de l'édition d'avoir un système de distribution concurrentiel : depuis 1988, les MLP se sont lancées dans une stratégie de conquête dont l'objectif est de détenir 15 % du marché à l'horizon 2000, afin de constituer une alternative crédible aux yeux des éditeurs.

La première étape fut le regroupement de toutes les activités à Saint-Quentin-Fallavier : en octobre 1993, finançant elles-mêmes les 120 millions de francs nécessaires, elles quittent le centre de Lyon pour s'installer à l'Isle d'Abeau (Isère), où elles se dotent d'un centre de tri automatisé et informatisé.

Les Messageries lyonnaises, si elles assuraient elles-mêmes l'intégralité de leur distribution en province, sous-traitaient aux NMPP la distribution à Paris. Depuis deux ans, elles ont atteint un volume d'activité suffisant pour assurer également, à compter de février 1996, la distribution de leurs titres sur Paris et la région parisienne. Cela devrait entraîner des économies et une livraison à J+1 (et non plus à J+2).

Sont ainsi servis, en plus des 240 relais H déjà fournis, 410 kiosques et 1.320 magasins. Le papier part par camion de Saint-Quentin-Fallavier, est ventilé vers trois plates-formes situées en banlieue, puis distribué, par l'intermédiaire de Delta Diffusion, filiale d'Havas spécialisée dans la distribution d'imprimés, aux diffuseurs.

Sera mis en oeuvre, en octobre 1996, un nouveau centre de diffusion, situé à Angers, sur lequel sera transférée la distribution des titres vers la façade ouest de la France et vers Paris. L'investissement représente 20 à 30 millions de francs.

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