2. Les chances inégales d'insertion professionnelle des diplômés de l'enseignement supérieur

Outre les travaux menés depuis une vingtaine d'années par le CEREQ sur les entrées dans la vie active et l'insertion professionnelle des jeunes, la DEP a étudié, à partir d'une exploitation des enquêtes sur l'emploi de l'INSEE, la situation des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur cinq ans après la fin de leurs études.

Le tableau ci-après a été établi à partir des graphiques figurant dans la note d'information de la DEP-95-05 de février 1996 :

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Ce tableau permet de dégager un certain nombre d'enseignements :

- le diplôme d'études supérieures reste le meilleur passeport pour l'emploi : alors que le taux de chômage pour l'ensemble des jeunes s'élève à 15 %, seules trois catégories de diplômés (les bacheliers généraux, les bacheliers technologiques et les titulaires de BTS ou de DUT tertiaire) connaissent un taux de chômage supérieur à 10 % cinq ans après la fin de leurs études.

- les taux de chômage les plus faibles se retrouvent chez les titulaires de BTS ou DUT industriel, les diplômés des professions de santé, et aussi, il convient de le souligner chez les bacheliers professionnels qui disposent d'un diplôme à finalité professionnelle directe ;

- certaines filières courtes (BTS-DUT tertiaires) permettent d'accéder massivement à des emplois d'encadrement et de techniciens supérieurs, davantage que les seuls DEUG et même que les diplômés de deuxième et de troisième cycles ;

- enfin, les titulaires du seul baccalauréat, qu'il soit général ou technologique, disposent à peu près des mêmes chances de trouver un emploi d'encadrement, et surtout d'employés et d'ouvriers, tandis que leur taux de chômage apparaît voisin.

Ce constat commande d'accélérer la réforme de la filière technologique supérieure qui a été annoncée par le Gouvernement mais dont les échéances apparaissent trop lointaines à votre commission.

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