B. LES EFFECTIFS SCOLARISÉS DANS L'ENSEIGNEMENT TECHNOLOGIQUE ET PROFESSIONNEL

1. L'évolution prévisible des effectifs de l'enseignement scolaire entre les rentrées 1996 et 1997

Alors que les effectifs d'élèves attendus dans l'ensemble de l'enseignement scolaire devaient connaître une légère décroissance entre 1996 et 1997 (12.733.000 à 12.670.500), surtout importante dans le premier degré, les effectifs du second degré (public et privé) enregistrent pour leur part une quasi stabilité (6.023.700 à 6.030.300).

L'évolution des effectifs des élèves se ventile ainsi qu'il suit :

ÉVOLUTION DES EFFECTIFS D'ÉLÈVES PRÉVUS

POUR LES RENTRÉES 1996 ET 1997

(France métropolitaine + DOM)

2. L'évolution des effectifs d'élèves dans les filières technologiques et professionnelles courtes et longues

L'orientation des élèves dans les différentes filières d'enseignement a été profondément modifiée depuis le milieu des années 80.

a) Vers un ralentissement de la progression des effectifs dans l'enseignement professionnel

Les préparations au CAP en trois ans à l'issue de la 5e ont vu leurs effectifs fondre en quelques années, pour atteindre 25.000 en 1995, alors que s'ouvraient dans le même temps les nouvelles classes de 4e et 3e technologiques (relevant du 1er cycle mais implantées au collège ou en lycée professionnel).

Dans le même temps, on a constaté une progression régulière des préparations au BEP en deux ans à l'issue de la 3e et un essor continu des bacs professionnels (qui rassemblent près de 156.400 élèves en 1995-1996).

Ce mouvement devrait se ralentir lors des deux prochaines rentrées : la progression des préparations en 2 ans au CAP pourrait en effet être contrebalancée par la baisse des effectifs en terminale BEP. La progression des baccalauréats professionnels devrait se poursuivre, mais à un rythme ralenti (+ 2,9 % en 1996 et + 1,9 % en 1997). Les effectifs du second cycle professionnel devraient au total n'augmenter en deux ans que de 0,9 %.

b) Un mouvement parallèle pour le second cycle technologique

Le second cycle technologique a pour sa part profité de l'afflux des élèves en lycée à la fin des années 80 et a vu ses effectifs augmenter, jusqu'en 1993, avant l'arrivée actuelle du creux démographique. Le pourcentage des séries technologiques, qui avait constamment progressé depuis leur création à la fin des années 60, s'est toutefois réduit à partir de 1985, au profit des séries générales plus « attractives ». En classe terminale, il est ainsi revenu en quelques années de près de 36 % en 1985-86 à 32,4 % en 1994-95, mais ce pourcentage est remonté à 33,1 % à la rentrée 1995.

ÉVOLUTION DES EFFECTIFS DU SECOND CYCLE TECHNOLOGIQUE

(dans l'ensemble du second cycle général et technologique)

FRANCE MÉTROPOLITAINE PUBLIC ET PRIVÉ

(1) Avant 1992 étaient classés en secondes industrielles et tertiaires les élèves suivant un enseignement technique spécial (technologies industrielles, sciences et techniques des laboratoires, sciences médico-sociale ou arts appliqués), préparant au BTN F11 et d'hôtellerie, ou fréquentant des secondes BT et spéciales. Avec la rénovation pédagogique mise en place depuis la rentrée 1992, un enseignement commun est maintenant ` dispensé à tous les élèves de seconde de détermination. Sont toutefois considérés ici comme relevant de la seconde technologique, outre les élèves préparant un BT ou de seconde spéciale, ceux n'ayant pas retenu comme option « sciences et vie de la terre ».

c) Le développement du baccalauréat professionnel

Depuis la première session en 1987, le nombre de candidats reçus au baccalauréat professionnel a connu un développement régulier et soutenu. Il comptait près de 71.000 lauréats à la session 1996, chiffre qui devrait continuer à croître lors des prochaines années, avec en particulier l'apport de candidats issus de l'apprentissage.

Il convient de rappeler que les populations de bacheliers diffèrent sensiblement d'un type d'enseignement à l'autre. Les lauréats des séries générales se distinguent par leur plus grande jeunesse, 59 % d'entre eux ayant 18 ans au moins à la session 1995. Moins de 20% des bacheliers technologiques n'enregistrent aucun retard, alors que plus de la moitié ont 20 ans ou plus.

En revanche, plus de 60 % des bacheliers professionnels ont 21 ans ou plus. Ces élèves ont non seulement redoublé au cours de leur scolarité, surtout au collège, mais ont aussi, parfois, suivi un parcours plus long d'une année, en préparant d'abord un BEP à leur sortie de la classe de troisième.

RÉPARTITION PAR ÂGE DES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE BACHELIERS

SESSION 1995

Le tableau ci-après retrace le taux de réussite au baccalauréat (métropole) :

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