b) L'achèvement du programme d'accompagnement de la dévaluation

La réduction de l'aide budgétaire traduit, dans une certaine mesure, le succès du processus d'assainissement économique enclanché par la dévaluation du franc CFA. L'Afrique a progressé dans les voies de l'équilibre. Aux extrémités opposées de l'éventail des niveaux de développement, deux pays en témoignent chacun à sa manière.

En Côte-d'Ivoire , le solde de base de la balande des paiements s'est amélioré au cours des dernières années (+ 128 milliards de francs CFA en 1994, + 232 milliards de francs CFA en 1995, soit 4,67 % du PIB). Au Burkina Faso les recettes fiscales ont augmenté en raison notamment de l'amélioration des résultats de nombreuses entreprises : elles ont dépassé ainsi 28 milliards de francs CFA, soit 4 milliards de plus que l'objectif fixé initialement.

N'y a-t-il pas cependant quelque optimisme dans cette confiance affichée dans la pérennité des équilibres financiers ? Votre rapporteur croit l'avoir déjà suffisamment montré, les avancées, incontestables, restent fragiles. Le retour au pouvoir de gestionnaires inexpérimentés, et plus encore, sans même que la capacité des hommes soit en cause, le retournement des marchés de matières premières dont dépendent encore très largement les économies, peuvent réduire à néant plusieurs années d'effort.

Les mauvaises surprises ne peuvent donc être a priori exclues. Ainsi en 1996, la dotation prévue pour l'aide budgétaire d'urgence -d'ailleurs reconduite au même niveau en 1997 (90 millions de francs)- n'a pas suffi à couvrir les dépenses constatées -près de 219 millions de francs- liées en fait à la recapitalisation d'Air Afrique. En contrepartie, il est vrai, les crédits destinés aux dons d'ajustement structurels n'ont pas été entièrement consommés et il convient en conséquence, de plus en plus, de considérer ce chapitre budgétaire comme une unité cohérente au-delà des trois articles qui le constituent.

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