b) les nouvelles réserves : un avenir à préciser

La loi de programmation a prévu de resserrer les effectifs des réservistes de 504 600 aujourd'hui à 100 000. Ce volume se partagera pour moitié entre la gendarmerie d'un côté et les trois armées de l'autre. Ramenés ainsi de 130 000 à 50 000, les réservistes de la gendarmerie se verront assigner un rôle renouvelé afin de fournir aux unités d'active dès le temps de paix ou de crise, le renfort en effectifs nécessaires à l'exécution des missions traditionnelles.

Selon un schéma, encore à l'étude, l'organisation de la réserve de 50 000 hommes pourrait reposer sur deux niveaux :

- au premier niveau, une réserve principale de 13 000 hommes assurant d'une part le renforcement des unités d'active (9 000 hommes) et d'autre part la formation, la gestion et la mise sur pied des unités de réserve (4 000 hommes)

- au second niveau, une réserve complémentaire de 37 000 hommes permettant également le renforcement des formations d'active (4 000 hommes) et l'institution d'unités d'active dont l'emploi s'avérerait nécessaire en cas de crise (33 000 hommes).

En outre la loi de programmation prévoit une réserve complémentaire composée des réservistes qui, s'ils ne satisfont plus les conditions de compétence ou de disponibilité pour appartenir à la première réserve, pourraient constituer une ressource de précaution et « contribuer sous des formes nouvelles et adaptées, au maintien du lien Armées-Nation ».

Il reviendra en temps de crise aux groupements de gendarmerie départementale et aux circonscriptions, de prélever sur cette réserve complémentaire les effectifs nécessaires pour l'exécution des missions traditionnelles de la gendarmerie.

Le recentrage des missions sur le temps de paix ou de crise, impose de revoir l'équipement des réserves frappé d'ailleurs dans son ensemble, d'obsolescence . Il importera en effet de réduire les matériels voués à la défense opérationnelle du territoire au profit de matériel d'usage courant.

L'équipement des réserves dont les déficiences suscitent de longue date l'inquiétude de votre rapporteur, a fait l'objet, au cours d'une période récente, de quelques mesures favorables : constitution du réseau diamant pour assurer la liaison avec les points sensibles et l'interopérabilité avec l'armée de terre (soit 850 stations fixes, 1 875 stations mobiles et 805 stations portatives), réalisation de 600 collections de paquetage au profit de la réserve sélectionnée en 1996. Certes, la réserve bénéficie d'anciens matériels des unités d'active, en cours de renouvellement (véhicules et MAS 49-56). Mais, compte tenu de la lenteur du rajeunissement des équipements pour les militaires d'active et l'état des matériels transférés, l'effort en faveur des réserves demeure encore notoirement insuffisant.

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