CHAPITRE II LA MARINE MARCHANDE
1. LA SITUATION DU PAVILLON FRANÇAIS
A. UNE FLOTTE EN LÉGÈRE AUGMENTATION MAIS QUI VIEILLIT
Le premier semestre de l'année 1996 a été marqué par une augmentation du nombre total de navires sous pavillon français, la flotte comprenant 211 navires au 1 er juillet 1996 contre 209 au 1 er janvier 1996.
La capacité de transport de la flotte a également augmenté, au cours des six derniers mois, de 215.000 unités de jauge brute et de 291.000 tonnes de port en lourd.
Le gain de deux unités, résulte des 16 transactions intervenues. 7 sorties et 9 entrées de navires dont 4 de navires neufs ; trois de ces nouvelles acquisitions concernent la flotte des navires à passagers, dont on doit noter l'accroissement de la capacité de transport avec l'entrée d'un transbordeur à grande capacité, le « Napoléon Bonaparte ». de 44.300 unités de jauge brute, qui pourra transporter 2.460 passagers et 710 voitures et de deux transbordeurs rapides, le NGV ASCO. prévu pour transporter, à 37 noeuds, plus de 500 passagers et 150 voitures entre Nice et la Corse et le Solidor, 3 de 2.000 unités de jauge brute et 33 noeuds, pouvant embarquer 450 passagers et 52 voitures. La quatrième entrée du semestre 1996 est celle d'un vraquier qui vient remplacer un navire construit en 1982.
L'âge moyen de la flotte au 1 er janvier 1996 montre que, pour l'ensemble de la flotte, le mouvement de renouvellement intervenu, au cours de l'année 1995. et notamment l'entrée de 12 navires neufs, n'a pas apporté tous les fruits attendus puisqu'aussi bien son âge moyen s'établit à 15.2 ans, accusant ainsi un vieillissement d'un an.
La catégorie des navires à passagers, dont la flotte a un peu plus de 10 ans d'âge moyen, reste la plus jeune. Dans la catégorie des cargos, les cargos conventionnels, les petits caboteurs et les navires stationnaires de l'outremer accusent un âge moyen élevé, comme aussi l'ensemble des transporteurs d'hydrocarbures dont l'âge moyen reste supérieur à 17 ans, les entrées d'un pétrolier long cours et de quatre caboteurs pétroliers neufs ne parvenant pas à compenser le vieillissement des transporteurs de pétrole brut et des navires gaziers.
B. UN COÛT DU PAVILLON DIFFICILE À ÉVALUER
Aucune donnée pertinente n'est disponible en matière de coût d'exploitation des navires
S'agissant plus particulièrement des coûts des équipages, qui ne constituent que l'un des postes du coût d'exploitation, l'étude la plus récente avait commandée par le Secrétariat d'État à la Mer réalisée en 1991 et actualisée le 15 décembre 1992.
Au total, selon cette étude, les coûts des navigants français apparaissent :
- comparables pour les officiers et très inférieurs pour les marins, aux coûts des navigants allemands ;
- supérieur de 35 % à ceux des navigants britanniques (contre 55 % avec des cotisations ENIM à taux plein ;
- supérieur à 50 % pour les officiers et 15 pour les marins, par rapport aux navigants danois (contre respectivement 70 % et 30 % avec des cotisations ENIM à taux plein).