3. L'endettement des sociétés concessionnaires

L'endettement total (qui tient compte des intérêts courus) des sociétés concessionnaires d'autoroutes s'élevait au 31 décembre 1999 à 154.018 millions de francs se répartissant comme suit :

Endettement externe des sociétés concessionnaires d'autoroutes de 1995 à 1999

1995

1996

1997

1998

1999

SEMCA

ASF

28.948,6

32.052,0

34.936,6

36.728,9

39.844,7

ESCOTA

10.949,9

11.266,6

11.643,2

11.919,3

11.645,8

SAPRR

33.642,4

35.466,9

38.435,0

40.946,7

41.586,6

AREA

8.874,4

8.824,4

9.082,5

9.207,2

9.184,5

SANEF

18.289,1

20.082,1

21.114,8

20.982,5

20.224,0

SAPN

8.395,4

10.649,7

12.223,6

13.093,7

13.384,6

ATMB

1.348,3

1.511,1

1.400,1

1.482,4

1.461,9

SFTRF

3.339,6

5.963,1

8.071,7

9.362,3

10.289,7

Total SEMCA

113.787,7

125.815,9

136.907,5

143.7230,0

147.621,8

COFIROUTE

7.265,2

8.400,8

9.516,4

10.294,9

11.236,9

Total SECTEUR

121.052,9

134.216,7

146.423,9

154.017,9

158.858,7

(en millions de francs)

L'endettement des sociétés d'autoroutes représente un montant élevé qui est encore appelé à s'accroître dans les prochaines années en raison de la poursuite de programmes d'investissement qui figurent dans les contrats de concession.

L'an dernier, le ministère de l'équipement, des transports et du logement, indiquait que l'endettement des six principales sociétés concessionnaires d'autoroutes devait progresser jusqu'à 154 milliards de francs en 2004, en raison :

• du lancement des sections prévues dans les conventions de concessions actuelles ;

• du poids de la fiscalité, qui représente environ 18,7% des recettes de péages ;

• de la progression des recettes de péage de plus de 30 % sur la même période.

Le ministère est plus optimiste aujourd'hui, puisqu'il annonce que l'endettement des six principales SEMCA devrait progresser jusqu'à 143 milliards de francs en 2002 pour diminuer ensuite régulièrement.

Le ministère indique d'ailleurs : " l'endettement du secteur ne constitue donc pas une source d'inquiétude, sa capacité à dégager les ressources nécessaires pour rembourser en particulier les emprunts (l'excédent brut d'exploitation), une fois les charges d'exploitation courantes payées, étant largement positive ".

Les études financières à long terme montrent que les sociétés d'autoroutes pourront rembourser leur dette avant la fin de la concession (soit 170 milliards de francs sur 15 ans) à l'exception de deux sociétés, la société française du tunnel routier du Fréjus (SFTRF) et la société des autoroutes Paris-Normandie (SAPN). Des solutions devront donc être trouvées, notamment la reprise de la dette non apurée par la société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (SANEF) pour la SAPN, la recapitalisation et l'allongement de la concession et/ou l'adossement à une autre société pour la SFTRF.

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