2. Les bonnes performances de la France en 1999

Selon l'Organisation Mondiale du Tourisme, la France, avec 73 millions d'arrivées touristiques en 1999, capte 11 % du marché mondial et 18,6 % du marché européen, confirmant sa position de première destination touristique internationale devant l'Espagne (51,8 millions) et les États-Unis (48,5 millions), qui enregistrent respectivement 51,8 et 48,5 millions de visiteurs.

La destination France voit augmenter le nombre des séjours touristiques réalisés par les clientèles étrangères de + 4,3 % par rapport à 1998 ce qui est un bon résultat dans un contexte international où l'évolution globale se situe à + 4,2 % pour l'ensemble du monde et + 2,3 % en Europe.

En terme de recettes, comme on le sait, la France est moins bien placée. Elle se classe au troisième rang mondial après les États-Unis et l'Espagne avec 31,7 milliards de dollars contre respectivement 74,5 et 32,9 milliards de dollars pour ces deux concurrents les mieux placés. Cette observation fait apparaître une anomalie et une faiblesse qu'il conviendra de surmonter en liaison avec une étude plus fine du temps moyen de séjour, des lieux de séjour, des offres de loisirs, visites, activités multiples, sportives, culturelles,...

En tendance, on remarque qu'avec une croissance de 6,7 %, la France fait mieux que les Etats-Unis, + 4,7 %, et que l'Allemagne, + 6,1 %, mais moins bien que l'Espagne dont les recettes ont crû de 11,2 %.

En pourcentage, du total des recettes mondiales, l'Espagne devance légèrement la France avec 7,3 % contre seulement 7,0 % pour notre pays. On peut rappeler qu'en 1993, la France représentait 7,3 % des recettes du tourisme international et l'Espagne seulement 6,1 %. En tout état de cause, l'un et l'autre pays sont loin derrière les Etats-Unis qui absorbent 16,4 % des recettes mondiales.

A considérer les évolutions sur dix ans, on constate donc la montée de l'Espagne, le maintien de la France qui retrouve ses parts de marchés du milieu de la dernière décennie, mais aussi l'affaissement de l'Italie, dont la part de marché baisse à 6,3 % alors qu'elle représentait aux alentours de 7 % du total il y a cinq ans.

Le poste-voyage de la balance des paiements vient de subir des changements statistiques pour se mettre en conformité avec les prescriptions du fond monétaire international.

La nouvelle méthodologie à tendance à majorer les dépenses et à minorer les recettes, ce qui détériore légèrement le solde.

C'est ainsi qu'en 1999 le solde positif se monte à 79,2 milliards de francs contre 91,5 milliards de F avec l'ancienne méthodologie. Le tableau ci-dessous n'en retrace pas moins sur ces nouvelles bases une évolution très positive de notre excédent du poste voyage, qui reste le premier excédent de la balance des services. Ce tableau permet également de constater une évolution positive pour 1999 ou la très forte croissance des recettes en accélération par rapport à 1998, soit + 11,6 %, fait contraste avec le ralentissement de la croissance des dépenses qui n'atteint que 3,4 % contre 8,2 en 1998.

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