b) Personnes en difficulté : la préférence donnée aux contrats initiative emploi (CIE) et à l'insertion par l'économique

Les CIE sont maintenus dans la configuration prévalant lors du changement de majorité, qui résultait de recentrages successifs sur les publics les plus en difficulté. Au cours des années 2000 et 2001, les effectifs des CIE ressortent en moyenne à 248.500, l'effet de création d'emploi étant estimé à 15% de ces effectifs. Pour 2003 la dotation a été calculée sur la base de 70.000 nouvelles entrées, soit autant qu'il est finalement prévu en 2002.

De même, le dispositif d'insertion par l'économique, qui a constitué ces dernières années un des leviers privilégiés des politiques d'insertion et de lutte contre l'exclusion, et dont les moyen précédemment alloués sont reconduits, se trouve en parfaite adéquation avec la volonté du gouvernement de concentrer les aides les plus coûteuses sur les publics rencontrant les plus grandes difficultés.

La baisse de 93.000 à 80.000 du nombre d'entrée dans les stages d'insertion et de formation à l'emploi (SIFE), qui concernent les chômeurs de longue durée, ne s'explique que par un ajustement aux besoins.

En revanche, l'objectif de promouvoir l'emploi dans le secteur marchand a conduit à diminuer le nombre d'ouvertures des CES (de 260.000 à 160.000) et des CEC (de 45.000 à 30.000). Le Gouvernement réfléchit à un nouveau recentrage de ces dispositifs compatible avec l'évolution du marché de l'emploi, qui sera par ailleurs susceptible d'infléchir la diminution du nombre d'ouvertures initialement fixée.