II. LES TRAFICS LES PLUS FRÉQUENTS

A. LE TRAFIC DE DROGUE

Il concerne les produits les plus divers.

Le commerce de l'ecstasy est en plein essor, affirment les inspecteurs de l'Agence pour la lutte contre le trafic de drogues. Depuis 1996, 65 tablettes d'ecstasy seulement avaient été saisies, mais ce commerce a nettement augmenté, et une récente opération policière s'est soldée par la saisie de 18 000 tablettes en 2003. La première origine de la drogue est bulgare . En Bulgarie, le prix d'un comprimé est de 0,50 euro. La seconde source d'approvisionnement est serbe. A Skopje, le comprimé est revendu entre 8 et 10 euros, d'où une marge commerciale assez importante.

Les plus récentes statistiques sont alarmantes :

- pour 2003 : durant les trois derniers mois, la police a saisi plus de 200 kg de drogue dont 54 kg d'héroïne, 150 kg de hachisch et 1898 pilules d'ecstasy ;

- pour 2004 : depuis le début de l'année, 57 kg d'héroïne, 250 kg de hachisch et 65 kg de cocaïne ont été saisis. De juin à septembre, cinq filières ont été démantelées et 19 personnes arrêtées ;

- pour 2005 : la majorité de l'héroïne saisie vient de Turquie. En janvier 2005, 40 kg ont été saisis en provenance d'Albanie.

B. LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS

En ce qui concerne la traite des êtres humains, les filières en provenance d'Ukraine, de Roumanie, de Moldavie et de Bulgarie sont activées en Macédoine. Peu d'opérations ont été réalisées par la police criminelle, en pleine restructuration.

Dans le domaine de la prostitution, la Macédoine est devenue un réceptacle et un lieu de transit. Les jeunes femmes de Moldavie (qui est aujourd'hui le pays le plus pauvre d'Europe), mais aussi d'Ukraine, de Bulgarie et de Roumanie, sont attirées par des mafieux en Macédoine et y restent bloquées ou sont envoyées clandestinement et massivement en Europe occidentale.

Un rapport des Nations unies sur le bilan des droits de la personne relevait, en 2003, « l'utilisation de la Macédoine comme pays de transit et de destination, notamment pour la traite de femmes et d'enfants à des fins de prostitution ».

C. L'IMMIGRATION CLANDESTINE

Dans le domaine de la lutte contre l'immigration clandestine, le ministère de l'Intérieur a intensifié la formation des policiers, avec la création d'une police aux frontières. Les immigrants sont d'origine albanaise, moldave, roumaine, bulgare et turque.

D. LA CONTREFAÇON

La lutte contre la contrefaçon s'est également intensifiée avec plusieurs opérations de saisies par la police et les douanes.

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