B. ASSURER LA COHÉRENCE D'UN PROJET GLOBAL RELATIF À L'EMPLOI, AU LOGEMENT ET AUX TRANSPORTS DANS LE RESPECT DES OBJECTIFS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

1. Prévoir l'interconnexion du nouveau réseau de transports avec les autres réseaux

À l' article 1 er , votre commission a adopté, à l'initiative de M. Charles Revet, un amendement pour indiquer que le réseau organisant les transports dans la région d'Île-de-France devait prendre en compte les « interconnexions » à mettre en place avec l'ensemble du « réseau ferroviaire et routier national » pour éviter les engorgements.

À l' article 2 , votre commission spéciale a précisé que le schéma d'ensemble du réseau de transport public du Grand Paris expose les possibilités de connexion au réseau ferroviaire à grande vitesse, notamment la ligne reliant Paris à la Normandie. En effet, le succès de la double-boucle est étroitement lié à son insertion dans le réseau de lignes à grande vitesse , condition sine qua non pour inscrire pleinement le Grand Paris au coeur du territoire européen. Une métropole mondiale comme Paris ne peut croître et prospérer que par des échanges constants avec les autres grandes villes européennes comme Londres, Francfort, Bruxelles ou encore Milan. À l'heure d'Internet, on ne saurait oublier que toutes les activités humaines ne se réduiront jamais à des contacts dématérialisés.

Au même article 2 , votre commission spéciale a souhaité ériger au rang d'objectif d'intérêt national la mise en place d'un réseau à haut niveau de performance prioritairement affecté au fret ferroviaire à partir des grands ports maritimes du Havre et de Rouen. Par ailleurs, elle a souhaité que cette mise en place fasse l'objet d'un rapport au Parlement au plus tard douze mois après la promulgation de la présente loi.

Votre commission a également adopté, à ce même article et à l'initiative de M. Charles Revet , un amendement afin que ce rapport au Parlement évoque les possibilités de construire de nouvelles installations portuaires le long de la Seine pour assurer une meilleure desserte du Grand Paris. De fait, il n'est pas acceptable que le « premier port français » demeure le port flamand d'Anvers, loin devant les ports du Havre et de Rouen. Ni d'ailleurs que le port autonome de Paris, disposant pourtant d'installations idéalement placées le long de la Seine, soit largement en retrait des performances du port fluvial de Duisbourg en Allemagne. Si l'on souhaite que la région capitale dispose de complexes portuaires compétitifs, assurant le transit des conteneurs en importation comme en exportation, alors il convient d'agir vite pour mettre un terme au déclin des ports français. La loi portant réforme portuaire du 4 juillet 2008 a posé le principe de leur renouveau, mais le temps presse et la compétitivité de nos ports doit être améliorée avant la mise en service du Canal Seine Nord Europe prévue pour 2015.

Par ailleurs, à l' article 7 , votre commission spéciale a adopté un amendement présenté par notre collègue M. Christian Cambon tendant à confier à la « Société du Grand Paris » le soin de s'assurer que se développera autour des futures gares du métro automatique un réseau de transport de surface , s'appuyant essentiellement sur les lignes de bus. L'accessibilité des futures stations est en effet une condition essentielle à la réussite du Grand Paris. L'amendement donne à la « Société du Grand Paris » une « fonction d'alerte », dans le respect des compétences reconnue au STIF qui demeure l'autorité organisatrice des transports en Île-de-France.

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