b) Des compromis parfois difficiles

Certains projets cristallisent cependant des différences de « philosophie », de tradition juridique, de stratégie politique ou d'approche économique entre Etats membres, ou entre les trois institutions communautaires, et ralentissent de facto le processus européen. C'est en particulier le cas pour :

- le contenu des pouvoirs réels des futures autorités sectorielles de régulation , s'agissant notamment de l'arbitrage des différends, des relations avec la Commission européenne, des capacités à édicter de manière autonome des mesures d'interdiction en cas d'urgence ou de prendre des mesures contraignantes à l'égard d'un pays. La clause de « sauvegarde budgétaire », introduite à la demande du Royaume-Uni et qui permet à un Etat membre de s'opposer à toute décision qui aurait des conséquences sur son budget, a été âprement négociée ;

- la directive sur les gérants de fonds alternatifs , dont l'adoption a été plusieurs fois reportée en raison de divergences sur les questions du passeport des gérants de fonds « offshore » et du « marketing passif » (c'est-à-dire le placement réalisé par un investisseur professionnel sous le régime du placement privé) ;

- la taxation des acteurs financiers , qui est débattue tant dans son principe, défendu en particulier par l'Allemagne et la France, que dans son périmètre, son objectif au regard de l'aléa moral, et in fine son affectation (au budget de l'Etat ou à un fonds de résolution des crises bancaires).

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