IV. LES FORMATIONS

Ø Les Universités (1.330.378 étudiants inscrits en 1994-1995).

C'est en 1992 que s'est amorcé le processus de rénovation pédagogique des premier et second cycles (DEUG, licences et maîtrises).

L'objectif était double : renforcer la cohérence des formations et des enseignements fondamentaux en les accompagnant d'une action pédagogique (tutorat) d'une part, et mettre en place des passerelles entre les formations ainsi que des possibilités de reprise d'études par la création de modules d'enseignement.

À l'exception des formations de droit, d'économie et de gestion pour lesquelles la date butoir a été reportée à 1997, toutes les formations de 1er et 2ème cycles devraient avoir fait l'objet d'un rénovation à la rentrée universitaire 1996.

À l'heure actuelle, on considère qu'ont été rénovées :

- 65 % des formations en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) ;

- 55 % de formations en lettres, sciences humaines ;

- 39 % des formations en sciences ;

- 31 % des formations en droit, économie et gestion.

Il apparaît cependant que les efforts de rénovation ont surtout concerne les aspects techniques et réglementaires des 1er et 2ème cycles et qu'il s'agit désormais de renforcer l'action pédagogique notamment en direction des étudiants qui connaissent le plus de difficultés.

Ø Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) (71.553 étudiants inscrits en 1994-1995)

La réforme des "classes préparatoires", mise en oeuvre en février 1994, a tendu surtout à diversifier les parcours conduisant aux filières d'excellence et à élargir les possibilités d'orientation.

La durée de la scolarité a été portée à 2 ans (à l'exception des classes préparatoires vétérinaires) et de nouvelles filières (physique-chimie et sciences de l'ingénieur) ont été mises en place dans les classes préparatoires scientifiques.

Dans les classes préparatoires "économiques et commerciales", il a été procédé à une redéfinition du contenu des enseignements.

Dans les classes préparatoires "scientifiques", trois nouveaux cursus ont été créés en 1ère année :


• mathématiques, physique, sciences de l'ingénieur (MP/SI),


• physique, chimie, sciences de l'ingénieur (PC/SI),

ï physique, technologie, sciences de l'ingénieur (PT/SI).

Quatre cursus ont été mis en place pour la 2ème année :

ï mathématiques, physique (MP),

ï physique, chimie (PC).

ï physique, sciences de l'ingénieur (PSI),

ï physique, technologie (PT).

Ø Les filières technologiques

Les filières technologiques constituent, actuellement, un dispositif assez complexe composé :

- de filières courtes conduisant à des diplômes de niveau bac + 2 : sections de techniciens supérieurs (STS) implantées dans les lycées (232.668 étudiants inscrits au total dans les établissements publics et privés en 1994/1995) et les institutions universitaires de technologies (IUT) (98.428 étudiants inscrits en 1994/1995) ;

- de filières longues conduisant à des diplômes de niveau bac + 4 : instituts universitaires professionnalisés (IUP) et maîtrises professionnalisées : maîtrises de sciences et techniques (MST), maîtrise de science de gestion (MSG), licences et maîtrises de technologie industrielle (41.700 étudiants inscrits) ;

- de formations d'ingénieurs (73.803 étudiants inscrits dans l'ensemble des écoles publiques et privées) ou conduisant au diplôme d'études supérieures spécialisées (DESSE : 25.100 étudiants inscrits).

Le gouvernement se propose d'engager une réflexion d'ensemble sur la "filière technologique", du lycée au 3ème cycle, afin d'améliorer la mobilité et les possibilités de reprise d'études.

L'accent devrait être, notamment, mis sur une meilleure articulation entre les filières courtes (IUT, STS) et les filières longues (IUP).

Le nombre de départements d' Institut universitaires de technologie devrait atteindre 526 en 1996 avec la création de 21 nouveaux départements dans le secteur secondaire et 4 dans le secteur tertiaire.

Ces ouvertures devraient permettre d'accueillir en 1ère année 53.000 étudiants.

Avec 52 filières supplémentaires, les Instituts de formation professionnalisés (176 unités au total) devraient accueillir, en 1996, quelque 22.000 étudiants.

Enfin, les formations devant conduire au nouveau diplôme de recherche technologique, sont actuellement mises en oeuvre.

Ce nouveau diplôme national de troisième cycle, de niveau bac +6, offre un cycle complémentaire de deux ans de formation technologique aux diplômés des I.U.P. (formation en deux ans) et de 18 mois aux élèves-ingénieurs en dernière année d'école (formation en 18 mois).

L'intérêt de la formule est de permettre la réalisation de travaux de recherche dans le cadre d'un contrat de travail de 18 mois avec une entreprise.

L'objectif est évidemment de favoriser le recrutement de jeunes diplômés de l'enseignement technologique supérieur dans les entreprises. D'ores et déjà, 43 contrats ont été signés notamment dans les secteurs de l'informatique, du génie électrique et mécanique et des matériaux.

Ø Les formations d'ingénieurs (en 1994-1995, 55.342 étudiants inscrits dans les écoles publiques d'ingénieurs et 18.461 dans les écoles privées d'ingénieurs).

On constate, depuis 1989, une grande stabilité des effectifs alors que ceux-ci avaient progressé de près de 30 % entre 1986 et 1989. Les étudiants des écoles d'ingénieurs suivent un cursus de deux ou trois années de formation à l'issue d'une CPGE (49 % en 1994), d'un cycle préparatoire intégré ou d'un premier cycle intégré (33 % en 1994), de l'obtention d'un DEUG, DUT ou BIS (21 % en 1994) ou encore après une licence ou une maîtrise (14 % en 1994).

50 % des élèves-ingénieurs des écoles privées (32,8 % en 1986) et un peu plus de 40 % des élèves des écoles de l'éducation nationale sont issus des CPGE.

Ø Les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) (90.213 étudiants inscrits en 1994).

Les 29 instituts universitaires de formation des maîtres accueillent plus de 90.000 étudiants et professeurs-stagiaires contre 59.000 lors de leur création.

Créés en 1991 pour faire face aux difficultés de recrutement d'enseignants du 1er et du second degrés, ces instituts dont la formation s'étend sur deux années (séparées par des concours de recrutement dans la fonction publique), sont associés aux universités pour la préparation des concours du second degré ainsi qu'aux écoles, lycées et collèges.

Le nombre de candidats progresse chaque année de façon significative. À la rentrée 1995, les IUFM ont reçu 100.000 demandes d'admission (soit une augmentation de 17 % par rapport à l'année dernière) pour le professorat des écoles.

Le nombre de postes offert aux concours externes de recrutement étant en légère diminution, les prévisions d'inscriptions définitives au titre du professorat des écoles sont de 15.000

S'agissant du professorat des lycées et collèges, les IUFM, ce sont près de 99.000 personnes qui se sont portées candidates, soit une augmentation de près de 12 % par rapport à l'année dernière : le ministère estime que ces demandes se traduiront par 49.000 inscriptions définitives, soit une augmentation de 11 % :

Les IUFM ont élaboré, en 1995, des projets d'établissement d'une durée de quatre années portant sur l'utilisation des nouvelles technologies d'information et de documentation, les activités de recherche et le soutien à de nombreux pays pour la mise en place d'un système de formation initiale des maîtres.

L'intérêt grandissant suscité par les IUFM à l'étranger témoigne du succès de la formule.

Ø Les sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS)

Lors de la rentrée 1995-1996, il a été constaté un quasi-doublement du nombre des demandes d'inscriptions dans les formations DEUG-STAPS ; des efforts d'accueil ont été fournis par les universités, notamment au moyen de délocalisations à Sénart pour Paris XII, à Toulon pour Nice, à Rodez pour Toulouse et ce sont environ 7.400 étudiants au lieu de 3.800 en 1994-1995 qui ont demandé leur inscription.

Actuellement existent donc 32 formations de STAPS (y compris les deux unités nouvelles d'Artois et de Valencienne).

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