CONCLUSION

Il serait sans doute illusoire d'espérer trop d'un texte dont nombre de stipulations s'apparentent à de simples déclarations de principe.

L'intérêt de l'accord-cadre s'apprécie en fait différemment selon les perspectives envisagées : à court et moyen terme, il pose des principes très importants pour un développement plus harmonieux des relations commerciales entre l'Union européenne et la Corée, à plus long terme il offre la chance de diversifier une coopération dans de nombreux domaines demeurés, jusqu'à présent, en jachère.

C'est pourquoi votre rapporteur vous invite à donner un avis favorable au présent projet de loi.

EXAMEN EN COMMISSION

La commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées a examiné le présent rapport lors de sa réunion du mercredi 29 octobre 1997.

A l'issue de l'exposé du rapporteur, M. Jean Clouet a évoqué un certain malaise dans les relations franco-coréennes, lié notamment aux pratiques commerciales restrictives de la Corée dont le nombre très limité de voitures européennes importées par ce pays donnait un exemple. Il s'est inquiété par ailleurs du dynamisme de l'investissement coréen dans des pays bientôt destinés à intégrer l'Union européenne. Il a rappelé également le dossier difficile du TGV.

M. Xavier de Villepin, président, a également souligné le contexte difficile des relations économiques et commerciales entre nos deux pays. Il s'est interrogé sur les suites de l'échec rencontré par l'entreprise Daewoo pour racheter Thomson ainsi que sur les difficultés économiques de certains groupes ou " chaebols " coréens. Enfin, il a évoqué les incertitudes liées aux perspectives de réunification entre les deux Corées.

M. Hubert Durand-Chastel est revenu sur les préoccupations exprimées par les commissaires en indiquant que certaines difficultés actuelles s'expliquaient par les caractéristiques du développement économique de la Corée fondé en partie sur de puissants groupes industriels (dont certains réalisaient un chiffre d'affaires annuel supérieur à 50 milliards de dollars), fortement endettés et appuyés par l'Etat même si, récemment, les entreprises paraissaient prendre une certaine autonomie par rapport au milieu politique.

Le rapporteur a également indiqué que le projet de construction du TGV entre Séoul et Pusan (où se concentre l'essentiel de l'appareil industriel coréen) avait connu d'importantes difficultés : dépassement des coûts passés de 13 milliards de dollars à 19 milliards de dollars et report des échéances de 2002 à 2005.

La commission a alors, suivant l'avis de son rapporteur, approuvé le projet de loi qui lui était soumis.

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