PROJET DE LOI

(Texte présenté par le Gouvernement)

Article unique

Est autorisée la ratification de l'accord-cadre de commerce et de coopération entre la Communauté européenne et ses Etats membres, d'une part, et la république de Corée, d'autre part, signé à Luxembourg le 28 octobre 1996 et dont le texte est annexé à la présente loi 4( * ) .

ANNEXE
ETUDE D'IMPACT5( * )

1. Etat de droit et situation de fait existants et leur insuffisance

Les relations commerciales entre les Communautés européennes et la République de Corée sont excédentaires au profit de l'Union. La Corée représente en moyenne 1,6 % des importations européennes (14ème fournisseur) et 1,8 % des exportations (11ème client). La croissance des relations économiques et commerciales n'a pas actuellement de traduction institutionnelle.

La Corée bénéficie du système de préférences généralisées de la Communauté (SPG) à l'exception de certains secteurs. En raison de son niveau de développement (qui a justifié son entrée à l'OCDE) et de spécialisation relative, la marge préférentielle accordée à la Corée sera progressivement éliminée.

La Corée est amenée à devenir un partenaire commercial de plus en plus important des Communautés en Asie. Elle accorde son soutien à un dialogue CE-APEC et participe au dialogue entre l'Europe et l'Asie (ASEM).

Venant après l'ASEM, le présent accord doit permettre de jeter les bases d'une coopération diversifiée et renforcée entre la Corée et l'Europe, coopération qui s'insère dans le cadre plus large du nouveau partenariat euro-asiatique.

2. Bénéfices escomptés

- sur l'emploi


L'encouragement à l'investissement des entreprises et l'amélioration des conditions d'accès aux marchés tels que prévus par l'Accord aura des incidences bénéfiques sur les marchés du travail dans la Communauté. Les répercussions pour la France ne sont pas chiffrables.

- sur l'intérêt général

L'objectif général de l'Accord est de développer et de diversifier les échanges entre les parties contractantes, d'établir une coopération économique dans des domaines d'intérêt commun, y compris ceux de la technologie, de la science, de l'industrie et de l'énergie, de favoriser la coopération entre les entreprises et d'encourager les échanges culturels.

La Communauté a exporté (mars 1995 à mars 1996) pour 11,4 MECU, et importé pour 10,3 MECU, dégageant un excédent de 1,1 MECU. L'Accord devrait permettre de soutenir le développement des échanges.

La Corée a effectué d'incontestables progrès sur la voie de la libéralisation du commerce notamment dans le cadre de la négociation du cycle de l'Uruguay. Cependant, elle maintient des barrières tarifaires et non tarifaires significatives dans de multiples domaines (restrictions à l'importation de produits agricoles et de produits cosmétiques, taxes discriminatoires notamment sur les boissons alcoolisées, difficultés de règlement des importations à crédit, barrières techniques au commerce et restrictions aux investissements ...). Plus récemment, la mise en oeuvre d'une campagne dite de " frugalité ", destinée à résorber le déficit commercial, a conduit les autorités coréennes à tenir un discours protectionniste (campagne " anti-importations "). L'Accord devrait offrir à la Communauté un cadre de dialogue cohérent lui permettant d'amener la Corée à poursuivre ses efforts sur la voie de la libéralisation.

- incidences financières

L'Accord n'a pas d'impact direct ou indirect, ni sur le budget communautaire, ni sur le budget de l'Etats, ni sur celui des collectivités territoriales. Il n'y a pas non plus d'effet direct sur les prix à la consommation en France.

- simplifications des formalités administratives

Sans objet.

- complexité d'ordonnancement juridique

L'Accord jettera les bases d'une coopération nouvelle avec la République de Corée. Les dispositions commerciales prévoient l'adhésion rapide des parties aux conventions pertinentes en matière de droits de la propriété intellectuelle, auxquelles elles n'ont pas encore adhéré.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page