3. Le fonds d'aide à l'expansion de la presse française à l'étranger

Ce fonds, régi par l'arrêté 25 février 1991 7( * ) , voit ses crédits maintenus au niveau de 1997, soit 21,5 millions de francs. On rappelle que ce poste avait subi en 1997 une importante réduction, par rapport à 1996 où les crédits s'étaient montés à 37 millions de francs.

· Les mécanismes de soutien

Les crédits se répartissent entre plusieurs grandes catégories de bénéficiaires: les Nouvelles Messageries de la Presse parisienne (NMPP) et l'Union pour la diffusion de la presse française dans le monde (Unipresse), qui sont des organismes collectifs d'exportation, d'une part; les éditeurs individuels, d'autre part, 54 éditeurs représentant 250 titres ont été admis au bénéfice de l'aide en 1997. Ils se sont vu attribuer 5.570.000 francs d'aide, soit 26 % des ressources du Fonds.

Tous les types de publications françaises, inscrites à la commission paritaire des publications et agences de presse, et justifiant, d'une part, d'un marché à l'étranger, d'autre part, d'un plan de promotion sérieux, peuvent prétendre à une aide du fonds. Elles doivent, de surcroît, être rédigées "tout ou partie en français et contribuer au rayonnement de la langue, de la pensée et de la culture françaises à l'étranger".

Le Fonds contribue au financement d'une partie des dépenses supportées par les entreprises de presse pour leurs ventes et leur promotion à l'étranger. Il s'agit, pour la vente au numéro d'un ensemble de frais de distribution (frais de transport, les baisses des prix de vente, les remises consenties aux distributeurs locaux, les frais de prospection et d'inspection, les frais de publicité, de propagande), ainsi que des études des marchés à l'exportation (état des réseaux, potentiel de clientèle).

· L'adaptation des procédures

Les économies budgétaires, imposées dés 1996, ont conduit la commission mixte pour la diffusion de la presse dans le monde à réorienter les aides. Une plus grande sélection a été opérée entre les publications selon leur contenu, les actions proposées et leurs efforts en matière d'abonnements gratuits ou à prix préférentiels.

Cet effort a été poursuivi et amplifié en 1997, année où la répartition des dotations entre les trois grandes catégories de bénéficiaires a été sensiblement modifiée: le tableau de répartition des aides indique que la forte diminution de crédits qui a touché le Fonds (- 31,6 %) a été imputée presque intégralement sur les NMPP, dont la subvention est passée de 22.000.000 francs en 1996 à 12.270.000 francs en 1997, faisant passer la part de cet organisme 70 % du fonds à 57 %.

En revanche, les aides aux éditeurs et à Unipresse ayant globalement été maintenues au même niveau, leur part est passée de 18 % à 26 % du fonds pour les premiers, de 12 % à 17 % pour la seconde.

Cette nouvelle répartition traduit la volonté de privilégier les aides à l'abonnement, cette forme de vente paraissant plus conforme à l'objectif du Fonds visant à atteindre le lectorat étranger francophone.

Enfin, la commission veille depuis 1996 à réorienter progressivement les aides vers les publications culturelles et scientifiques de haut niveau, pour lesquelles le coût de l'abonnement est particulièrement élevé.

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