B. DEUX PRIORITÉS A COURT TERME : ACHEVER DE METTRE LE RÉSEAU EXISTANT À NIVEAU ASSURER LA DESSERTE PORTUAIRE
1. Mettre le réseau existant à niveau
                                            
                                                Les
inquiétudes des professionnels
                                            
                                            
                                            
                                            La politique des voies navigables ne peut se réduire à quelques
grands projets tels que " Rhin-Rhône ", " Seine
nord ", ou " Seine est ". Les travaux de la commission
d'enquête ont montré que les armateurs jugeaient indispensables
les travaux d'entretien du réseau. Les professionnels expriment un
certain découragement. L'un d'entre eux ne confiait-il pas :
"
                                            
                                                je ne veux pas évoquer les grandes liaisons. Voilà
vingt ans que j'en entends parler, nous ne les voyons pas venir, à mon
avis, dans vingt ans on en parlera encore [...] Mon souci est que le peu dont
nous disposons soit en bon état, ce qui n'est pas le cas. "
                                            
                                            
                                            
                                            A côté des travaux d'entretien courant du réseau, les
professionnels souhaitent que quelques réalisations facilitent le
transit des bateaux, en particulier :
                                            
                                            
                                            - la réfection des écluses du
                                            
                                                canal du Nord
                                            
                                            ;
                                            
                                            
                                            - la desserte de
                                            
                                                Sète
                                            
                                            grâce à la construction
d'une digue permettant le passage des bateaux fluviaux par la mer quelques
soient les conditions météorologiques ;
                                            
                                            
                                            - l'accès au port du
                                            
                                                Havre
                                            
                                            ;
                                            
                                            
                                            
                                                Les efforts de Voies navigables de France
                                            
                                            
                                            
                                            Selon VNF, le
                                            
                                                coût de la remise en état de l'ensemble du
réseau fluvial
                                            
                                            est compris entre 7,2 et 17,4 milliards de francs,
tandis que son entretien est estimé entre 450 et 550 millions de
francs par an, ainsi qu'il ressort du tableau ci-après :
                                        
|  | Longueur du réseau en kilomètres | 
                                                                
                                                                    Coût de la remise
en état
                                                                     | 
                                                                
                                                                    Coût annuel de la
maintenance
                                                                     | |||
|  |  | Minimale | Initiale | Optimale | Pendant la remise en état | Après remise en état | 
| 1. Voies d'intérêt majeur pour le transport de marchandises | 1 801 | 1 729 | 2 826 | 4 800 | 159 | 193 | 
| 
                                                                
                                                                    2.
                                                                
                                                                 | 909 | 938 | 2 323 | 3 229 | 76 | 86 | 
| 2.2 Voies assurant des liaisons interbassin | 565 | 654 | 1 156 | 1 531 | 35 | 45 | 
| SOUS-TOTAL | 2 275 | 3 321 | 6 305 | 9 060 | 130 | 324 | 
| 3. Voies à fort trafic touristique | 914 | 987 | 1 249 | 1 973 | 36 | 46 | 
| 4. Reste du réseau | 2 488 | 2 931 | 4 641 | 6 372 | 146 | 180 | 
| TOTAL GENERAL | 6 677 | 7 239 | 12 195 | 17 405 | 452 | 550 | 
                                            
                                                Source : VNF
                                            
                                            Le
                                            
                                                coût
                                            
                                            de la seule
                                            
                                                remise
en
état du réseau emprunté par le trafic marchandises
                                            
                                            varie entre
                                            
                                                3,3 et 9 milliards de francs
                                            
                                            selon que l'on choisit de
maintenir le trafic existant dans les conditions actuelles ou que l'on
améliore le réseau.
                                            
                                            
                                            VNF s'est donné
                                            
                                                dix ans pour rétablir à l'état
minimum les voies d'intérêt majeur
                                            
                                            pour le transport de fret
et les voies utiles au transport de marchandises (catégories 1 et 2-1).
                                            
                                            
                                            En 1998, les ressources de la section d'investissement -tous gabarits
confondus- de VNF sont estimées à environ 650 millions de francs.
Un long chemin reste à parcourir pour réaliser l'ensemble du
programme de réhabilitation !
                                        
 
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                            