CONCLUSION

Le renforcement de la coopération policière européenne au moment où les différents réseaux de criminalité -stupéfiants, immigration clandestine...- se jouent des frontières constitue une priorité.

La mise en place effective d'Europol que permettra la ratification du protocole relatif aux privilèges et immunités de cette organisation peut constituer un jalon utile dans l'effort de coordination nécessaire.

C'est pourquoi, malgré les incertitudes soulevées par l'organisation d'Europol -incertitudes qu'il conviendra de dissiper dans les mois à venir-, votre commission vous invite à adopter le présent projet de loi.

EXAMEN EN COMMISSION

La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées a examiné le présent projet de loi lors de sa séance du 24 mars 1999.

A la suite de l'exposé du rapporteur, M. Emmanuel Hamel a souhaité obtenir des précisions sur les relations entre Interpol et Europol.

M. Paul Masson, rapporteur, a souligné que la compétence d'Interpol s'étendait au monde entier ainsi qu'à l'ensemble des crimes et délits, qu'ils soient ou non le fait d'une organisation structurée. Il a souligné qu'il existait davantage de liens entre Europol et le système d'information Schengen qui comprenait aujourd'hui près d'un million de données et qui pouvait être interrogé par Europol par l'intermédiaire des officiers de liaison représentant, au sein de cette institution, chacun des Etats-membres.

M. André Dulait s'est interrogé sur les relations entre Europol et les Etats candidats à l'adhésion de l'Union européenne.

M. Paul Masson a observé à cet égard que l'Union européenne avait envisagé que des officiers de liaison des pays de l'Europe centrale et orientale, candidats à l'adhésion de l'Union européenne, puissent être rapidement affectés à Europol afin d'intensifier la coopération en matière de lutte contre le crime organisé.

M. Xavier de Villepin, président, a demandé au rapporteur de préciser les domaines d'attribution d'Europol.

M. Paul Masson a relevé que la compétence d'Europol portait sur cinq grandes formes de criminalité (le trafic illicite de stupéfiants, le trafic illicite de matières nucléaires et radioactives, les filières d'immigration clandestine, la traite des êtres humains, et le trafic des véhicules volés) et qu'elle s'étendrait en outre, deux ans au plus tard après l'entrée en vigueur de la convention, aux infractions commises dans le cadre d'activités de terrorisme. Il a rappelé que l'activité déployée par Europol dans ces différents domaines s'inscrivait dans le cadre strict de l'échange d'informations. Il a noté à cet égard que si la tradition policière française ne reposait pas sur la systématisation de procédures informatisées, comme cela pouvait être le cas avec Europol, il était toutefois important que la France soit mieux représentée au sein de cet organisme afin de pouvoir en tirer le meilleur parti.

La commission a alors approuvé le projet de loi qui lui était soumis.

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