5. Faciliter la souscription du capital

Votre commission propose de rendre possible, à l'occasion de la souscription des parts sociales des caisses d'épargne, l'émission de bons de souscription de certificats coopératifs d'investissement , qui pourraient être accordés gratuitement et donner droit à un tarif préférentiel sur l'émission des futurs certificats.

Elle propose en outre d'accorder des conditions préférentielles de souscription des parts aux anciens salariés du réseau , selon une formule utilisée par les lois de privatisation (voir commentaire de l'article 23).

Enfin, l'affectation du produit des parts au fonds de réserve du FSV serait supprimée et remplacée par un renvoi de cette question à la loi de finances pour 2000 (voir commentaire de l'article 24). Le gouvernement ne peut pas à la fois expliquer qu'en aucun cas la mutualisation des caisses d'épargne ne peut s'assimiler à une privatisation et prévoir d'en affecter le produit au même fonds que celui auquel il destine les futures recettes de privatisation. Il y a là une hypocrisie difficilement défendable.

En outre, cette affectation n'aurait de sens que si l'on pouvait connaître les perspectives et la stratégie d'utilisation des sommes placées dans ce fonds de réserve.

6. Assouplir encore le droit du travail

Votre commission propose de soumettre la dénonciation des accords nationaux au droit commun du travail . Seuls les accords supprimant un avantage collectif ou individuel pourraient désormais être dénoncés par les organisations syndicales les plus représentatives, et non pas tous les accords, comme le prévoit le projet de loi.

7. Préparer l'avenir du groupe

Enfin, votre commission propose de prévoir que la Caisse nationale des caisses d'épargne doit être détenue majoritairement par les caisses d'épargne régionale, et non plus au minimum à 60 %.

Cette proposition est faite dans le but de permettre au groupe Caisses d'épargne d'évoluer aisément dans le sens qu'il jugera souhaitable, tout en conservant le contrôle sur lui-même.

En particulier, la Caisse des dépôts et consignations, actuellement détentrice de 40 % du capital de la Caisse centrale et de 35 % de celui du CENCEP pourrait voir à terme sa participation dans la Caisse nationale diminuer, ce qui permettrait à des partenaires extérieurs (par exemple des caisses d'épargne étrangères) d'entrer au capital de la Caisse nationale. Il sera difficile à la Fédération nationale et à la Caisse nationale de négocier avec des partenaires extérieurs si la finalisation de leurs accords éventuels est soumise au bon vouloir du législateur.

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