ANNEXE

LES MODIFICATIONS DE MESURES NOUVELLES APPORTÉES PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE

En cohérence avec les articles additionnels rattachés au budget de l'Agriculture et de la Pêche qui revalorisent les petites retraites agricoles, l'Assemblée nationale a adopté une majoration des mesures nouvelles du BAPSA à hauteur de 1.200 millions de francs, imputés sur le chapitre 46-96 article 10.

Par ailleurs, les prévisions de recettes issues de la cotisation incluse dans les taux de TVA sont réévaluées de 200 millions de francs.

EXAMEN EN COMMISSION

Réunie le mercredi 27 octobre 1999 sous la présidence de M. Alain Lambert, président, la commission a procédé à l'examen des crédits du budget annexe des prestations sociales agricoles pour 2000, sur le rapport de M. Joël Bourdin, rapporteur spécial .

M. Joël Bourdin, rapporteur spécial , a tout d'abord indiqué que l'examen de ce budget annexe par la commission avait lieu le jour même des élections de la mutualité sociale agricole (MSA) pour la désignation des membres des assemblées générales et des conseils d'administration des caisses de MSA.

Il a indiqué que le projet de budget annexe des prestations sociales agricoles (BAPSA) pour 2000 s'établissait à un peu moins de 88 milliards de francs, en stabilité globale par rapport à la loi de finances initiale pour 1999.

S'agissant des recettes du BAPSA, il a rappelé la faiblesse du financement professionnel. Il a indiqué que les taxes affectées au BAPSA étaient particulièrement dynamiques en période de croissance, ce qui permettait la diminution de plus de 27 % par rapport à l'an dernier de la subvention budgétaire d'équilibre. Il a noté que celle-ci était désormais inscrite au budget des charges communes, et non plus à celui de l'agriculture et de la pêche, et il a estimé que cette modification était de nature à améliorer la lisibilité des évolutions de ce budget. Il s'est étonné que soit prévu comme l'an dernier, dans la première partie du projet de loi de finances, un financement complémentaire d'un milliard de francs de contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) pour financer une nouvelle mesure de revalorisation des petites retraites agricoles, alors que le BAPSA est théoriquement exclu de la répartition de la C3S depuis l'an dernier.

S'agissant des dépenses du BAPSA, M. Joël Bourdin, rapporteur spécial , a tout d'abord souligné un dérapage des charges d'intérêt depuis 1999, vraisemblablement dû à la diminution de la subvention budgétaire. Il a indiqué que le projet de loi de financement de la sécurité sociale prévoyait notamment un relèvement du plafond d'emprunt accordé à la caisse centrale de MSA à 12,5 milliards de francs. Il a noté que le montant des prestations vieillesse diminuait en dépit des revalorisations périodiques des retraites agricoles. Les dépenses d'assurance maladie lui sont apparues stables et il a indiqué que les prestations familiales poursuivaient leur décrue.

Il a ensuite qualifié le régime agricole de protection sociale de dynamique et innovateur. Mais il s'est dit inquiet de l'impact que pourraient avoir sur celui-ci les réformes de la couverture maladie universelle et des 35 heures.

Abordant la question de la modicité des retraites agricoles, M. Joël Bourdin, rapporteur spécial , a rappelé que l'effort en leur faveur ne s'était pas démenti depuis 1994. Il a fait le point sur le programme 1997-2002 du Gouvernement qui a pour objectif d'atteindre le niveau du minimum vieillesse pour les carrières complètes en agriculture. Il a estimé que le contexte financier favorable donnait l'occasion au Gouvernement d'intensifier son effort de solidarité envers les petites retraites agricoles.

M. Joël Bourdin, rapporteur spécial , a ensuite proposé à la commission d'adopter ce projet de BAPSA pour 2000.

Considérant que les mesures fiscales et sociales pour 2000 étaient dispersées entre le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale, M. Philippe Marini, rapporteur général , a souhaité que ces deux documents fassent l'objet d'une présentation consolidée.

M. Roland du Luart a observé qu'il faudrait étudier la possibilité d'organiser les élections de la MSA par correspondance en raison de la diminution du nombre de votants. Il s'est dit étonné que le BAPSA conserve toujours une spécificité forte et ne soit pas rattaché à la loi de financement de la sécurité sociale.

M. François Trucy a rappelé que l'existence du BAPSA, dont l'équilibre est assuré par une subvention publique, constituait un acquis social important des agriculteurs. Il a demandé au rapporteur spécial si cette forme de subventionnement du revenu des agriculteurs ne lui paraissait pas condamnée à terme, notamment par les négociations internationales visant à l'égalisation des conditions de concurrence.

M. Michel Moreigne a rappelé que le débat sur la disparition du BAPSA était récurrent et controversé. Il lui a semblé que la profession agricole souhaitait dans sa majorité son maintien en l'état.

En réponse aux différents orateurs, M. Joël Bourdin, rapporteur spécial , a indiqué que les agriculteurs étaient effectivement très attachés à la pérennité du BAPSA, partie intégrante du budget de l'Etat, mais que cette situation n'empêchait pas une présentation consolidée des deux textes de financement évoqués par M. Philippe Marini. Il a rappelé que le financement du BAPSA par la solidarité nationale s'expliquait notamment par la modicité des revenus agricoles, ainsi que par la diminution et le vieillissement de la population agricole. De ce point de vue, il a estimé que la subvention de l'Etat au BAPSA ne pouvait pas s'analyser en une aide directe au revenu agricole.

A l'issue de ce débat, la commission a décidé de proposer au Sénat d'adopter le budget annexe des prestations sociales agricoles pour 2000 .

Réunie le mercredi 27 octobre 1999 sous la présidence de M. Alain Lambert, président, la commission a procédé à l'examen du rapport de M. Joël Bourdin, rapporteur spécial , sur le budget annexe des prestations sociales agricoles pour 2000 .

Elle a décidé de proposer au Sénat d' adopter le budget annexe des prestations sociales agricoles pour 2000.

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