c) Une contribution majeure à la recherche scientifique

Le NBER s'efforce en principe de fédérer les efforts de ses membres dans quatre grands domaines de recherche empirique : le développement de nouveaux indicateurs statistiques, la modélisation des comportements économiques, l'évaluation de l'impact des politiques publiques sur l'économie américaine et l'étude de politiques publiques alternatives.

A ce jour, le NBER coordonne ainsi quinze programmes de recherche sur le vieillissement, l'économie de la santé et de la dépendance, la situation des enfants, l'évaluation de la valeur des actifs, la finance d'entreprise, les organisations industrielles, la croissance et les cycles économiques, la mesure de la productivité, le marché du travail, la politique monétaire, la finance internationale, le commerce international et l'économie publique.

A titre d'exemple, le programme de recherche relatif à la mesure de la productivité, qui a été lancé en 1994, au moment où s'ébauchaient les débats publics sur l'impact de la diffusion des nouvelles technologies de l'information et de la communication sur la tendance de la productivité, recouvre ainsi des projets de recherche empirique sur les liens entre la réglementation et la productivité dans le secteur automobile, sur les liens entre les restructurations industrielles et la productivité, ou sur les gisements de productivité latents dans le secteur bancaire.

Ces programmes apportent une contribution majeure à la recherche économique, et le NBER constitue une tête de réseau très active au sein de la communauté académique.

d) Une contribution modeste aux débats de politique économique

Cependant, la contribution directe du NBER aux débats de politique économique demeure limitée.

En effet, même s'ils s'appuient largement sur l'exploitation de données empiriques (statistiques, monographies d'entreprises, etc.), les travaux du NBER sont dans l'ensemble des travaux très académiques, ponctuels et peu conclusifs : leur utilisation éventuelle dans des débats publics demande donc le plus souvent des efforts d'interprétation, au contraire, par exemple, des publications des Think Tanks .

Compte tenu du prestige de l'institution, de la notoriété de ses chercheurs et de la diffusion de ses publications, le nombre de citations des travaux du NBER dans la presse économique apparaît ainsi relativement modeste : une vingtaine de citations dans Business Week , une dizaine dans The Economist , The Financial Times et The New York Times , trois ou quatre dans The International Herald Tribune et The Washington Post , une seule sur CNN (relative à une étude sur l'obésité), en l'an 2000 et au cours du premier trimestre de 2001.

En outre, si la plupart de ces citations concernent des documents de travail relatifs à des débats économiques généraux, comme les liens entre l'ouverture économique et la croissance économique, l'impact de la nouvelle économie, l'efficacité des stock options, les liens entre la diffusion des armes à feu et la criminalité, les écarts de rémunération hommes/femmes, les mécanismes d'incitation à l'activité, le niveau des retraites, le tabagisme des jeunes ou l'efficacité de diverses politiques de gestion des ressources humaines dans les entreprises, certaines des études les plus citées semblent aussi les plus anecdotiques , comme celles relative à la corrélation entre le poids corporel des femmes et leurs revenus d'activité ou à la corruption dans le milieu du sumo.

Par ailleurs, les statuts du NBER lui interdisent d'exercer des fonctions de conseil. Il est ainsi exceptionnel que le NBER réalise des études à la demande des administrations ou du Congrès, et ces études consistent alors généralement à évaluer des séries statistiques.

De même, les membres du NBER auditionnés par le Congrès le sont à titre personnel.

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