b) Une charge considérable

Le « recalibrage » du dispositif opéré en 1999 a eu un impact indénibale. L'évolution, sur les quatre dernières années, du nombre des nouveaux bénéficiaires du MICA témoigne ainsi d'une décroissance régulière :

- 1997 : 1.263 entrées

- 1998 : 1.429 entrées

- 1999 : 868 entrées

- 2000 : 775 entrées

Malgré cette diminution du nombre d'entrants dans le dispositif, un important accroissement des charges du MICA jusqu'en 2005 est cependant prévu dans le cadre du FORMMEL, alors que les partenaires conventionnels estiment que les conditions ne sont pas réunies pour que soit obtenue une meilleure efficacité du dispositif en matière de régulation de la démographie médicale.

3.754 médecins percevaient l'allocation de remplacement à la fin de l'année 2000. La charge financière du MICA pour le FORMMEL atteint aujourd'hui près de 1 milliard de francs : 946 millions de francs en 2000 et 949 millions de francs en 2001.

Dans ce contexte, et afin d'assurer l'équilibre à court terme du FORMMEL, un certain nombre de mesures ont successivement été prises par voie réglementaire (décrets n° 98-788 du 31 août 1998 et n° 2000-696 du 24 juillet 2000 ayant modifié le décret n° 97-379 du 21 avril 1997) :

- le taux de cotisation a été relevé et fixé, pour 1998 et 1999, à 1,76 % du montant des revenus conventionnels avec une répartition inchangée entre les caisses d'assurance maladie et les médecins (68,75 %/31,25 %). Ce taux a ensuite été porté de 1,76 % à 2,048 % pour les années 2000 et 2001 ;

- parallèlement, les montants plafonds de l'allocation de remplacement pour les médecins âgés de moins de soixante ans ont, dans un premier temps, été alignés, en 1999, sur ceux des soixante ans et plus. Dans un second temps, à compter du 1 er octobre 2000, le montant plafond des allocations des médecins âgés de moins de soixante ans sera diminué, passant de 196.143 francs à 100.000 francs.

Cette dernière mesure a été accompagnée de dispositions transitoires permettant aux médecins ayant notifié à la caisse primaire d'assurance maladie leur intention de cesser leur activité médicale non salariée pour une adhésion au MICA au plus tard le 1 er octobre 2000, de bénéficier du calcul de l'allocation de remplacement en fonction du montant plafond en vigueur antérieurement à cette date.

En définitive, le bilan qui peut être dressé du MICA apparaît pour le moins décevant : il a eu un impact limité sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie et a représenté une dépense considérable pour le FORMMEL, et donc pour l'assurance maladie.

Tableau récapitulatif de l'évolution des ressources et des
dépenses du FORMMEL depuis 1997

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page