B. « LE GRAND CHANTIER DE L'ANNÉE À VENIR »

1. Une volonté politique forte pour un chantier ambitieux

La lecture du compte-rendu du comité interministériel pour la réforme de l'Etat du 29 mai 1996 est très instructive, car elle expose l'intention et les ambitions du gouvernement, lorsqu'il créa le FRE : urgence et importance politique de la réforme de l'Etat, l'opinion publique mais aussi les administrations exprimant de fortes attentes à cet égard ; lisibilité des actions entreprises ; communication adaptée à cet impératif de cohérence et de clarté des orientations de la réforme.

De nombreux ministres sont intervenus au cours de ce comité interministériel et ont exprimé ces différents objectifs. Le ministre de l'intérieur considérait ainsi que « la réforme de l'Etat est politiquement essentielle. C'est sur sa capacité à mettre ou non en oeuvre cette importante réforme que le gouvernement sera jugé. Nos concitoyens, les fonctionnaires et les élus attendent celle-ci. Il ne faut pas les décevoir . La réforme de l'Etat sera sans aucun doute le grand chantier de l'année à venir ».

2. La nécessité d'une communication pédagogique

La discussion avait également porté sur la meilleure façon de communiquer sur ce thème. Le ministre de l'économie et des finances considérait ainsi que la réforme de l'Etat « est une question de volonté politique mais c'est aussi une question de méthode ». Le ministre de l'industrie, de la poste et des télécommunications, quant à lui, estimait qu' « il faut faire de la réforme de l'Etat un thème compréhensible pour l'opinion publique ». Le ministre délégué aux affaires européennes partageait cet avis, estimant nécessaire que la réforme de l'Etat « soit rendue compréhensible pour nos concitoyens et que son application soit étalée dans le temps ». Enfin, le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche considérait qu'il fallait « donner une portée concrète à la réforme. Ainsi, le document soumis à l'approbation de la présente réunion est trop abstrait et trop général dans son expression. Il faut « détechniciser » le langage de la réforme pour que celle-ci soit comprise par nos concitoyens ».

Cette communication se doit donc de reposer sur les principes de la pédagogie .

Concluant ces interventions, le Premier ministre indiquait que « cette communication pourrait se faire en trois temps, de la manière suivante :

- d'abord, un cadrage général présentant la philosophie de la réforme ;

- ensuite, une présentation de l'ensemble du plan ;

- enfin, l'explicitation de points d'application concrets ».

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