4. La France se distingue par le régime fiscal applicable aux personnes liées par un Pacte Civil de Solidarité

L'existence d'un abattement de 57.000 euros au bénéfice du concubin survivant dans le cadre d'un Pacte Civil de Solidarité est une mesure originale propre à la France.

Toutefois, la Belgique, dans les régions de Flandre et de Wallonie, prend également en compte la situation des couples non mariés en plaçant le concubin au même rang que le conjoint pour le calcul des droits de succession, avec un taux marginal de 27% au-delà de 250.000 euros.

Par ailleurs, la France et la Belgique sont les seuls pays à pratiquer, après calcul des droits exigibles, des réductions de droits pour charges de famille. Ces réductions sont toutefois très rapidement plafonnées (124 euros en Belgique contre 610 euros en France).

Le tableau figurant ci-dessous donne, à titre indicatif, un aperçu du classement qui peut être fait de chacun de ces pays selon les exonérations applicables ou la progressivité du barème applicable à la part successorale recueillie par le conjoint survivant.

Il ressort de ce classement que la France se situe à la dernière place. Il convient cependant de noter que ce classement n'est établi que sur la base d'une lecture « objective » du barème fiscal applicable dans chacun des pays comparés. Notamment, ce classement ne tient compte ni du taux effectif d'imposition, résultant de l'application combinée des abattements et du barème, ni des techniques permettant de réduire la pression fiscale, telles que par exemple les clauses matrimoniales en France ou la constitution d'un trust discrétionnaire en Grande-Bretagne.

Comparaison des taux d'imposition selon la tranche du barème applicable à la part successorale dévolue au conjoint

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