2. SIMPLIFICATION, RÉGLEMENTATION
Le
maître mot de l'auteur du rapport est dès lors «
simplification » : dans la ligne de la stakeholder pension mise en place
récemment par Tony Blair, il faut proposer des produits d'assurance vie
et de placement dont les caractéristiques soient limpides et
réglementées, la fiscalité simple et les frais
limités, de sorte qu'une véritable concurrence puisse jouer dans
l'offre des produits par les différents réseaux. Il faut aussi
insister sur la véritable indépendance dont doivent jouir les
IFA, ce qui implique que leurs conseils doivent être
rémunérés en tant que tels : si l'on comprend bien, dans
l'optique de Ron Sandler, pour vivre, les IFA devront conseiller, à prix
modestes, un grand nombre de petits épargnants.
Naturellement les conclusions de ce rapport ont soulevé un tollé
de protestations chez les professionnels. Richard Saunders, le directeur
général de l'IMA (Investment Management Association) a
expliqué que si les frais étaient élevés,
c'était en raison des commissions prélevées au passage par
les IFA. D'ailleurs, même en tenant compte de ces commissions, les fonds
à gestion active ont encore un rendement net qui est, en moyenne,
supérieur à celui des autres fonds. Bref, Monsieur Sandler
regarde dans le rétroviseur : il a peut-être en partie raison en
ce qui concerne la décennie passée au cours de laquelle les
marchés ont été très porteurs, mais dans les
marchés difficiles de demain, la gestion active va au contraire prendre
encore davantage d'importance et ce ne sont pas des produits étroitement
réglementés qui permettront de garantir aux épargnants des
rendements satisfaisants.
On voit que le débat est ouvert ; il aura évidemment des
répercussions sur le continent ; les professionnels des
différents « métiers » de la finance ne seront
probablement pas unanimes ; l'important est évidemment qu'au bout du
compte l'ensemble des épargnants puissent être gagnants, mais
également que la santé financière des différents
intervenants puisse être assurée, car c'est aussi cela le
« développement durable », comme le prouve
abondamment le contre-exemple japonais.