ANNEXE 2 - LA DÉPENSE EN FAVEUR DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : PRINCIPAUX INDICATEURS DE L'OCDE

Les principaux indicateurs relatifs à la dépense en faveur de l'enseignement supérieur portent, d'une part, sur la proportion de la richesse nationale qui y est consacrée et, d'autre part, sur la dépense par étudiant.

La France se situe en position moyenne au regard de chacune de ces mesures.

I. LA DÉPENSE EN PROPORTION DU PIB

Les dépenses en faveur de l'enseignement tertiaire représentent 1,9 % du PIB cumulé total de l'OCDE. En moyenne, elles représentent 1,4 % du PIB dans chaque pays 78 ( * ) .

La France se situe au niveau moyen de ses partenaires de l'UE-19 : elle dépense 1,3 % de son PIB au titre de ses établissements d'enseignement supérieur. Mais l'Europe se situe, dans son ensemble, bien en deçà des États-Unis , qui dépensent 2,9 % de leur PIB en faveur de l'enseignement supérieur.

La part de financement privé est très variable selon les pays : environ deux tiers de la dépense aux États-Unis et au Japon, la moitié en Australie, contre 28 % en moyenne dans l'OCDE .

En Europe, la part de financement privé est plus faible (de l'ordre de 15 %). Elle est notamment marginale en France, en Allemagne et en Suède.

DÉPENSES AU TITRE DES ÉTABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT TERTIAIRE
EN POURCENTAGE DU PIB (2004)

% PIB

DÉPENSES AU TITRE DES ÉTABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT TERTIAIRE
RÉPARTITION SELON LA PROVENANCE DU FINANCEMENT

% PIB

Source : OCDE

En tendance, bien qu'un certain nombre de données soient indisponibles pour la France, on peut néanmoins y remarquer une stagnation de la dépense en faveur de l'enseignement supérieur entre 2000 et 2002 .

Plus généralement, au cours des années récentes, la dépense en faveur de l'enseignement supérieur est sur une pente moins ascendante en Europe qu'aux États-Unis. Ce rythme, s'il se poursuivait, tendrait à accroître l'écart entre les deux continents.

En dehors des États-Unis, d'autres pays ont fortement investi dans l'enseignement tertiaire (par exemple, la Suisse). En revanche, un certain nombre connaissent une dépense beaucoup moins dynamique (France, Allemagne, Royaume-Uni).

VARIATION DES DÉPENSES AU TITRE DES ÉTABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT TERTIAIRE 79 ( * )

France : données manquantes en 2003 et 2004-Allemagne : données manquantes de 2000 à 2002.

Suisse : dépenses publiques uniquement

Source : OCDE

II. LA DÉPENSE PAR ÉTUDIANT

Le montant des dépenses par étudiant donne un autre aperçu de l'investissement total, public et privé, consenti dans un pays donné, en faveur de l'enseignement supérieur 80 ( * ) . Ce montant dépend essentiellement du salaire des enseignants, des effectifs du personnel, du temps d'instruction et d'enseignement, des infrastructures scolaires et du matériel pédagogique et de l'éventail de programmes d'études proposés.

Avec une dépense moyenne annuelle de 10.700 USD par étudiant, la France se situe dans une position relativement médiocre au sein de l'OCDE (11.100 USD par étudiant) et de l'UE-19 (10.200 USD par étudiant). Les États-Unis dépensent, quant à eux, chaque année, 22.500 USD par étudiant soit plus de deux fois plus que dans l'Union européenne .

DÉPENSES ANNUELLES TOTALES PAR ÉTUDIANT AU TITRE DES ÉTABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR (2004) 81 ( * )

USD

Source : OCDE

Par rapport à ses partenaires de l'OCDE, la France accorde relativement plus d'importance au niveau secondaire qu'au niveau tertiaire d'enseignement :

- les pays de l'OCDE dépensent, en moyenne annuelle, 1,5 fois plus pour l'enseignement tertiaire que pour l'enseignement secondaire ;

- la France dépense, quant à elle, 1,2 fois plus en faveur de l'enseignement tertiaire qu'en faveur de l'enseignement secondaire.

DÉPENSES ANNUELLES PAR ÉLÈVE/ÉTUDIANT AU TITRE DES ÉTABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT, DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE AU TERTIAIRE (2004)

USD

Note : dépenses annuelles totales publiques et privées, incluant les dépenses au titre des services éducatifs, des services auxiliaires et de la R&D, exprimées en équivalents USD convertis sur la base des parités de pouvoir d'achat (PPA).

Source : OCDE

Le diagnostic n'est pas modifié si l'on prend en compte la durée cumulée des études tertiaires. Sur cette durée cumulée, la France dépense 42.900 USD par étudiant, contre 44.400 USD en moyenne dans l'OCDE et, par exemple, 79.600 USD en Suisse et 65.700 USD en Allemagne (la donnée est manquante pour les États-Unis).

Dans le cas de l'Allemagne, des dépenses annuelles faibles se traduisent par un coût global de l'enseignement tertiaire néanmoins élevé, en raison d'une durée moyenne d'études relativement longue (5,4 ans, contre 4 ans en France). La Suisse est au contraire un pays où la dépense annuelle est forte mais où la durée moyenne des études est relativement faible (3,6 ans).

DÉPENSES TOTALES PAR ÉTUDIANT AU TITRE DES ÉTABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR CUMULÉES SUR LA DURÉE MOYENNE DES ÉTUDES TERTIAIRES (2004) 82 ( * )

USD

Source : OCDE

* 78 L'écart entre ces deux chiffres est dû au fait que les pays au PIB élevé sont ceux qui consacrent la plus grande part de leur richesse nationale à l'enseignement supérieur.

* 79 Indice de variation entre 1995 et 2004 des dépenses publiques et privées au titre des établissements d'enseignement tertiaire (Déflateur du PIB 1995 = 100, prix constants).

* 80 Cet indicateur n'inclut pas les subventions publiques destinées à financer les frais de subsistance des élèves et des étudiants, afin d'assurer la comparabilité des données entre pays.

* 81 Dépenses annuelles totales publiques et privées, incluant les dépenses au titre des services éducatifs, des services auxiliaires et de la R&D, exprimées en équivalents USD convertis sur la base des parités de pouvoir d'achat (PPA).

* 82 Dépenses unitaires annuelles multipliées par la durée moyenne des études tertiaires, en équivalents USD convertis sur la base des PPA. États-Unis : donnée manquante.

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