B. DES EFFORTS DE RÉDUCTION DES COÛTS ET DE MODERNISATION

1. Une organisation centrale très légère

La mise en oeuvre de la professionnalisation s'est accompagnée d'une modernisation significative de la fonction « ressources humaines » qui s'est notamment traduite par la création d'une division « ressources humaines » à l'état-major de la marine, placée sous l'autorité du sous chef d'état-major chargé des ressources humaines également directeur du personnel de la marine.

Le système de formation de la marine s'appuie largement sur les écoles, sous la direction d'une structure relativement légère en état-major. Les instructeurs proviennent des unités, ce qui garantit un dialogue permanent entre les écoles et les forces.

Un effort très important a été réalisé sur le principal poste de dépenses, les rémunérations. Depuis 1997, le volume de personnel permanent dans les écoles a ainsi diminué de 31%, pour un nombre de journées-élèves réduit de 6%.

2. Des efforts de regroupement, d'interarmisation, de mutualisation

La marine a procédé à des regroupements sur certains sites , voire au sein de certaines écoles. Les formations aux spécialités techniques (équipements, propulsion et énergie) ont été regroupées au Centre d'instruction naval de St Mandrier, les métiers du soutien de l'homme à l'école des fourriers de Querqueville, les métiers de technique maritime à Lanvéoc.

Elle a procédé à l'intégration à l'école navale à la rentrée 2002 de la section officiers de marine de l'école militaire de la flotte, formant ainsi dans la même école, les élèves issus du concours interne et ceux des élèves issus des classes préparatoires. Le campus de l'école navale accueille, depuis l'été 2005, l'école des officiers du commissariat de la marine, précédemment située à Toulon et dont les élèves embarquent au cours de leur deuxième année de scolarité sur les bâtiments écoles et bénéficient de certaines synergies de formation. L'école navale assure la formation de chefs de quart non seulement des élèves commissaires de la marine mais aussi de personnels des douanes, de la gendarmerie et des affaires maritimes.

Dans certains cas, ces regroupements ont été réalisés en interarmées , sous tutelle de l'une ou l'autre des armées. C'est le cas de la formation des techniciens d'aéronautique dans les écoles de l'armée de l'Air à Rochefort, des pilotes en début de formation à l'école de Cognac, des pilotes d'hélicoptères au Luc et à Dax, des techniciens des systèmes d'information de transmission et de commandement à Rennes sous tutelle de l'armée de terre, de la formation du personnel des trois armées et de la gendarmerie aux métiers du soutien de l'homme ( restauration, administration, comptabilité) à Querqueville ou encore des plongeurs à l'école de plongée de St Mandrier.

Dans certains domaines, la marine a procédé, parfois de longue date, à l'externalisation de la formation . C'est le cas de la formation à l'appontage externalisée aux Etats-Unis dans la marine américaine mais aussi de la formation des contrôleurs aériens à l'école nationale de l'aviation civile et de celle des météorologues à Toulouse.

La marine a également cherché à développer des partenariats avec l'éducation nationale en signant des protocoles avec près de cinquante lycées. Des cursus de formation « baccalauréat professionnel en partenariat sur deux ans » débouchant sur des contrats, environ 400 par an, dans certains métiers de la mécanique et de l'électronique. Un partenariat a par exemple été conclu avec un lycée professionnel de Conflans Sainte Honorine qui débouche, avec l'appui de l'école de plongée de la marine, sur un baccalauréat professionnel de maintenance navale subaquatique.

Dans le même esprit, elle s'est engagée dans une démarche de reconnaissance des acquis de l'expérience professionnelle susceptible d'entrainer des économies de formation, en évitant ou en raccourcissant les passages en école. La valorisation des acquis de l'expérience, c'est-à-dire la reconnaissance d'équivalence des formations suivies dans la marine avec les diplômes civils, est un axe fort de la politique des ressources humaines de la marine, établissant un lien avec le recrutement et la reconversion. Elle suppose de respecter les exigences de la commission des titres ou du registre national professionnel, imposant un enseignement en partie académique.

L'évolution des méthodes et le recours aux nouvelles technologies, outre qu'ils sont nécessaires à la nécessaire modernisation des apprentissages, peuvent également contribuer à la réduction des coûts.

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