CONCLUSION

Mme Michèle André, sénatrice du Puy-de-Dôme, présidente de la délégation aux droits des femmes

Merci à toutes et tous. Il me semble que toutes les maires qui ont souhaité prendre la parole l'ont fait. Il me reste à conclure. Je voudrais vous remercier très sincèrement, aussi bien celles qui se sont exprimées que celles qui ont écouté et qui, une prochaine fois, prendront la parole.

Je voudrais remercier nos collègues présents, saluer Mme Catherine Tasca, Mme Christiane Kammerman, M. Yannick Bodin, Mme Catherine Morin-Desailly, Mme Françoise Laborde, Mme Françoise Cartron, M. Roland Courteau, Mme Muguette Dini, Mme Bernadette Dupont, M. Philippe Nachbar, Mme Catherine Procaccia, M. Claude Biwer et Mme Jacqueline Gourault. J'aimerais bien que Jacqueline nous dise un mot puisqu'elle a oeuvré auprès de l'association des maires de France pour que nous puissions mettre en place cette manifestation. Je remercie également Mme Jacqueline Panis pour son travail permanent et son soutien.

Deux mots sur la délégation des droits des femmes du Sénat. Elle est composée de 36 membres issus de tous les partis et tous les groupes politiques présents au Sénat. Notre délégation est renouvelée à chaque nouvelle élection du Sénat. L'année dernière, en 2008, j'ai été élue par les collègues, bien que membre de l'opposition, puisque je suis socialiste. Mes collègues m'ont fait confiance et ont pensé que je pouvais mener leurs travaux, ce dont je les remercie. Nous avons ainsi pensé que, dans la délégation au droit des femmes, il fallait traiter les problèmes des femmes dans leur totalité, dans les lois à faire - qu'il faut tout de même surveiller - mais surtout dans le contrôle des problématiques posées aujourd'hui par des lois qui existent et qui, faute d'être appliquées ou déclinées avec tout ce qui est utile, restent lettre morte. Et c'est tout de même bien dommage, si nous considérons le temps que nous leurs consacrons ici !

Nous sommes une délégation un peu atypique présidée par une parlementaire de l'opposition. Cette possibilité a peut-être été ouverte par le fait que j'ai été secrétaire d'État aux droits des femmes pendant quelques années et vice-présidente du Sénat pendant quelques années. Il a semblé à mes collègues que j'étais fréquentable pour présider leur délégation.

Mme Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher, vice-présidente de l'Association des maires de France, chargée de l'intercommunalité

Elle est modeste parce qu'en fait, elle a été plébiscitée pour être présidente de cette délégation. C'est non seulement grâce à tes mandats, ton expérience que tu viens de rappeler, mais tu as aussi été plébiscitée pour tes qualités personnelles. Toutes mes collègues qui sont ici sont d'accord avec moi pour reconnaître tes qualités de présence permanente, tes qualités humaines et d'ouverture d'esprit. Je tenais à le dire. Peut-être que ce sont des femmes qui peuvent dire cela tout simplement.

L'Association des maires de France, dont je suis vice-présidente chargée de l'intercommunalité, est heureuse de s'être associée à cette journée. Michèle André en a pris l'initiative et Jacques Pélissard a répondu positivement en s'adressant à tous les présidents départementaux d'association des maires.

Je reviens juste sur un point. L'association des maires est aussi un lieu qui permet à tous d'être représentés, quelles que soient leurs histoires et leurs appartenances politiques, parce que toutes les grandes familles politiques sont présentes dans son bureau. Nous représentons aussi ceux qui n'ont pas d'appartenance politique. Sur les 36 400 maires de France, un grand nombre ne sont pas engagés dans un parti politique. Il faut aussi qu'ils aient un lieu où se retrouver. L'Association des maires de France est un lieu privilégié pour cela.

En ce qui concerne les modes de scrutin dans les communes, le sujet a été abordé par les sénateurs qui réfléchissent en parallèle de la commission Balladur. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a voulu qu'il y ait ici une commission qui réfléchisse sur la réforme des collectivités territoriales, et j'en suis membre. Je fais juste une parenthèse pour dire que dans la commission Balladur, il n'y avait pas de femme élue. Je ferme la parenthèse. Au Sénat, je suis co-rapporteur avec Yves Krattinger, notre collègue sénateur de la Haute-Saône et président du conseil général. Nous réfléchissons beaucoup aux modes de scrutin. L'idée, que partage d'ailleurs l'Association des maires de France dans sa majorité, est d'abaisser le seuil à 1 000 habitants pour le panachage. Il faudrait des listes complètes pour les communes au-delà de 1 000 habitants. Nous pensons même qu'en dessous de 1 000 habitants, il faudrait que les candidatures soient déposées, et non pas comme cela se passe actuellement. Vous savez qu'il n'y a pas besoin d'être candidat pour être élu. C'est donc la tendance de l'Association des maires de France et aussi du comité du Sénat qui réfléchit sur la réforme des collectivités territoriales. Je vous le dis puisqu'il en a été question à plusieurs reprises.

Merci, Michèle, de cette initiative et merci à toutes de votre présence. J'ai été très intéressée par toutes vos interventions.

Mme Michèle André

Pour la suite du programme, une visite du Sénat est prévue. C'est un parcours magnifique, qui est à la fois historique pour le bâtiment, pour le patrimoine et pour l'histoire de la République.

Ce serait difficile de faire une synthèse. Pour résumer, j'ai compris que pour la plupart vous étiez des femmes maires heureuses de l'être avec une prise en compte et une façon d'affronter les difficultés qui nous a beaucoup plu. Vous avez montré qu'il n'y avait rien d'impossible. Vous pouvez vous investir. Je tire un coup de chapeau personnel à celles qui, en même temps, élèvent deux ou trois enfants. Ce n'est pas si simple. D'ailleurs une de nos collègues vient de nous indiquer que ses enfants lui avaient dit : « Maman, si tu pouvais revenir un peu, ce serait bien » . Il faut donc saluer cet engagement citoyen.

Certaines ont dit qu'il fallait peut-être en faire un métier. Je n'en suis pas sûre, mais il faut sans doute regarder les problèmes de la protection sociale liés au mandat d'élu.

Vous serez toujours les bienvenues ici, et devant notre délégation. Nous sommes tout à fait ravies d'avoir pu vous recevoir. Nous allons vous inviter à un buffet pour continuer à échanger et je précise à notre collègue de la forêt de Brocéliande que rien ne se décidera pendant le buffet. Cette pratique dont les hommes sont coutumiers, je l'appelle « les accords de bistro » . Nous ferions bien d'y réfléchir...

A l'issue du buffet, il y aura une photo de groupe, très précieuse pour nous. Vous en serez toutes destinataires ainsi que du compte-rendu, de façon à ce que cette journée laisse une trace, qu'elle soit fondatrice de quelque chose qui nous lie, les unes aux autres, les uns aux autres, d'une manière que je souhaite la plus républicaine et amicale possible.

Je vous remercie de l'attention soutenue que vous avez eue à l'égard de chacune des expressions, pendant ces trois heures.

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