C. PLAN SÉISME ANTILLES : UN OUTIL ADAPTÉ À DES TERRITOIRES SPÉCIFIQUES

Le Plan Séisme Antilles a été doté d'une gouvernance, de moyens et d'objectifs adaptés aux enjeux. Il est évident que compte tenu du risque déterminé, il faut agir vite et fortement. Ceci implique des moyens financiers importants, une organisation et une gouvernance spécifique. Un Comité de direction est chargé du pilotage stratégique du Plan Séisme Antilles ; il réunit l'ensemble des directions générales de l'administration centrale concernée et les préfets ; il est présidé par Laurent Michel.

La spécificité de ce Plan Séisme Antilles est d'avoir mis en oeuvre la réduction de la vulnérabilité du bâti. Ce volet est mis en oeuvre progressivement aux Antilles. Un montant de 5 milliards d'euros est indiqué. Il correspond à l'estimation actuelle du montant des investissements nécessaires pour réduire la vulnérabilité du seul bâti public. Il n'est pas question ici de bâti privé. L'Etat a en effet estimé qu'il fallait dans un premier temps concentrer l'effort sur le bâti public. Le bâti privé n'est cependant pas oublié et des premières mesures (fiscales) existent déjà pour le logement privé notamment.

D. INTERVENTION SUR LE BÂTI PUBLIC

On a distingué cinq axes.

1. La gestion de crise, les réseaux

Les centres et PC de crise, mais aussi les casernes de pompiers, dont les établissements des SDIS sont concernés. Tout l'ensemble nécessite des investissements qui sont aujourd'hui encore supérieurs à plusieurs centaines de millions d'euros.

2. Les établissements d'enseignement

Les établissements d'enseignement public sont les seuls pris en considération ici. Le nombre indiqué est de 1,5 milliard d'euros avec 900 millions d'euros pour les écoles primaires publiques. Ces chiffres proviennent des diagnostics réalisés sur la quasi-totalité des établissements d'enseignement public.

Les premiers travaux conduits par les collectivités, et les premières subventions qu'apporte l'Etat montrent que les coûts des travaux au démarrage - on n'est pas encore à la fin, à la réalisation des travaux - sont supérieurs à ceux estimés dans le diagnostic. Il est probable que ce chiffre de 1,5 milliard d'euros sera dépassé. Actuellement, les chiffres en notre possession indiquent que cela pourrait s'élever jusqu'à 2 voire peut-être 2,5 milliards d'euros si l'on ne privilégie pas avec plus de vigueur les renforcements plutôt que les reconstructions. Les renforcements permettant, lorsqu'ils sont conseillés, de mettre plus rapidement et à plus faible coût les personnes en sécurité.

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