G. CONCLUSION

Les responsabilités du centre seraient les suivantes. Après juillet 2012, voilà les informations qui seront transmises aux autorités françaises et aux autres pays de la région avec le laps de temps des 15 minutes pour le premier message. On espère envoyer à terme dans un délai un peu plus court que 15 minutes évidemment, mais dans certains cas vérifier précisément l'ensemble des paramètres du séisme et disséminer les messages nécessitera 15 minutes.

M. Roland Courteau

On nous avait annoncé la mise en place du centre d'alerte pour la fin 2011, début 2012. Je vois que vous parlez de mai 2012. On a perdu un peu de temps, mais ce n'est pas très grave puisqu'il semble que l'on soit près du but maintenant. C'est une très grande avancée.

Vous nous avez expliqué l'alerte montante. On alerte les autorités. Où en est-on de l'alerte descendante, c'est-à-dire des autorités vers les populations ? Vous avez parlé de sensibilisation, d'information, à la limite même d'éducation dans les écoles. C'est essentiel surtout dès lors que vous nous dites que dans certains cas, c'est moins de 15 minutes.

M. François Schindelé

Je vais laisser mes collègues de la sécurité civile vous répondre directement sur ce second point, sachant qu'un deuxième projet d'alerte descendante se met en place en parallèle.

Mme Émilie Crochet

C'est un deuxième projet qui a démarré en janvier 2010, qui est le projet ALDES, Alerte descendante. Ce projet est mené avec le CEA, le BRGM, le SHOM et l'IGN, dans lequel nous allons travailler sur 3 zones, 3 sites pilotes.

• Languedoc-Roussillon ;

• Toulon, Provence, Marseille ;

• PACA.

Sur les zones Languedoc-Roussillon et Toulon Provence, nous faisons des levées topographiques et batimétriques, afin d'avoir un produit mis en 3D. C'est un produit qui donne une carte continue de la terre jusque dans les fonds, jusque dans les modélisations que font le CEA ou le BRGM entre autres. Le souci de cette tranche est qu'elle est très proche de la côte et elle est très importante pour modéliser les tsunamis, puisque c'est en approchant la côte que le tsunami va vraiment s'amplifier, déferler ou non.

Ce premier projet se terminera début 2012. Parmi ces trois sites pilotes, on va choisir un site qu'on appelle le « site démonstrateur », sur lequel on va vraiment suivre le système du début à la fin : à partir du moment où on reçoit ce message d'alerte, il s'agit de voir comment on le traite, et comment on le dissémine à la population. On va étudier toute la partie sur les systèmes d'alerte à utiliser, quels moyens, ceux existants, ceux qu'on pourrait mettre en place. Autour de cela, on va aussi travailler sur tout ce qui concerne les plans de secours : les dispositions spécifiques ORSEC séisme, ainsi que la mise en place des plans communaux de sauvegarde.

C'est vraiment un projet global sur un démonstrateur. Parallèlement à cela, il y a le SAIT qui est la rénovation du système d'alerte. C'est un projet qui a démarré depuis deux ans maintenant, qui devrait se terminer fin 2011, début 2012. Ils ont fait un inventaire complet de toutes les sirènes qui existent, sirènes des usines, sirènes privées. Ils sont en train de travailler sur tous les systèmes d'alerte qu'on pourrait mettre en place : le self broadcast, les panneaux à messages variables, les automates d'appels. Pour chaque système, ils étudient les avantages et les inconvénients. Il s'agit de voir quel système sera intéressant à déployer ou pas par rapport aux risques à traiter.

Ces deux projets complémentaires font vraiment osmose sur cette partie alerte descendante vers les populations.

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