2. Le refus de toute discrimination fondée sur le sexe

Le refus de toute forme de discrimination est mentionné dans deux des six principes fondamentaux de l'Olympisme : dans le principe 4 qui revendique pour tout individu la possibilité de faire du sport sans discrimination d'aucune sorte, et surtout le principe 5 qui déclare incompatible avec l'appartenance au mouvement olympique « toute forme de discrimination à l'égard d'un pays ou d'une personne fondée sur des considérations de race, de religion, de politique, de sexe » .

La délégation invite le Mouvement olympique à assurer la pleine application de ce principe de non discrimination qu'il s'agisse de la composition de certaines délégations ou de l'organisation de Jeux séparés pour les femmes.

Le « Comité Atlanta + » qui est issu de la Ligue du droit internationale des femmes, et dont la délégation a entendu la cofondatrice et présidente, Annie Sugier, a dénoncé dès 1992 l'absence de femmes dans trente-cinq des délégations qui participaient aux Jeux olympiques de Barcelone. Rappelant que l'Afrique du Sud avait été longtemps exclue pour cause d'apartheid, elle posait à juste titre la question de savoir pourquoi un apartheid sexuel, qui conduit à n'envoyer que des délégations exclusivement masculines, ne mériterait pas le même traitement.

Même si le nombre de pays qui ne comportent aucune athlète féminine s'est beaucoup réduit, on peut légitimement se demander si le Mouvement olympique doit continuer d'accepter la participation de pays qui semblent s'affranchir, dans la composition de leurs délégations nationales, d'un principe de non discrimination qui se situe au coeur des valeurs de l'Olympisme.

La délégation invite également le Mouvement olympique à ne plus cautionner l'organisation de Jeux séparés pour les femmes, car ceux-ci institutionnalisent une discrimination fondée sur le sexe et aboutissent à une véritable ségrégation sexuelle dans le sport .

Depuis 1993, l'Iran organise tous les quatre ans des Jeux séparés destinés aux femmes des pays islamiques. La délégation considère que le Mouvement olympique ne devrait pas prendre le risque de cautionner ces jeux de la ségrégation en y envoyant des observateurs. Elle invite plutôt le CIO à tirer parti de son pouvoir d'influence et de ses moyens de persuasion pour que les athlètes féminines concernées réintègrent les délégations nationales des pays concernés, lors des véritables Jeux olympiques. Elle considère qu'il en va de l'universalité de l'Olympisme.

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