2. Pour les seules sociétés non financières : une forte singularité allemande

Si, malgré des analogies assez fortes, il existe entre les deux pays des nuances dans les profils du partage de la valeur ajoutée, quand on apprécie celui-ci pour les seules sociétés non financières, les nuances se transforment en divergences.

L'Allemagne connaît une évolution atypique de son partage entre salaires et profits dans le secteur non financier de l'économie.

Comparaison internationale - Part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée
(au coût des facteurs) des sociétés non financières

Source : Rapport de Jean-Philippe Cotis - INSEE pour la France, BEA pour les États-Unis, ONS (Blue Book 2008) pour le Royaume-Uni, OCDE pour les autres pays.

La part salariale y a chuté de 5 points depuis 2000 alors que, dans les autres pays comparables, les salaires ont, en général, défendu leur position relative.

3. Une rentabilité économique du capital supérieure en Allemagne

En lien avec la déformation du partage de la valeur ajoutée en Allemagne, l'excédent brut d'exploitation des entreprises a beaucoup progressé dans l'industrie.

En recourant moins que la France au crédit (une dette bancaire moyenne de 5,3 % du bilan dans l'industrie, contre 7,1 % en France), le rendement du capital a été en moyenne supérieur de 3 points en Allemagne (11,9 % contre 8,8 % en France), l'impôt étant défalqué du résultat.

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