3. Insuffler un nouveau dynamisme.

Une nouvelle impulsion est en effet nécessaire. Le diagnostic est largement consensuel sur les faiblesses à compenser et les obstacles à éviter. Il permet de déboucher sur plusieurs préconisations.

a. Les faiblesses à compenser sont connues

- le manque de lisibilité des objectifs, trop généraux, trop vagues, ou trop angéliques;

- une gouvernance difficile à appréhender, conduisant à une bureaucratie excessive, à des procédures particulièrement lourdes, ce qui entraîne une lenteur manifeste du processus décisionnel ;

- l'insuffisance relative des crédits consacrés à la recherche, par rapport à nos grands concurrents (Etats-Unis, Japon , mais aussi et de plus en plus, Chine, Inde, Corée du Sud), dans un monde où la globalisation implique de ne pas se mettre en position d'infériorité : il en est de même de l'insuffisance du financement privé de la recherche.

- une excessive fragmentation des dépenses à tous les niveaux : régional, national et européen, qui s'additionne à l'insuffisance des articulations entre niveau régional, national et européen. Il n'est certes pas souhaitable de copier en Europe de manière simpliste le modèle de la Silicon Valley, où sont concentrés 40 % des investissements dans la science et la technologie, mais l'éparpillement actuel doit cesser, car il rend l'Europe souvent impuissante et inexistante, du fait de son absence de stratégie et de l'insuffisante dimension de sa politique.

- l'inexistence d'un marché du venture capital en Europe, même si la Commission doit prochainement faire des propositions pour résoudre la crise actuelle qui affecte ce marché dans les Etats membres (l'investissement en venture capital a encore baissé en Europe de 25 % au 1° trimestre 2011 par apport au 1° trimestre 2010, contrairement à ce qui se passait aux Etats-Unis.

- une trop grande aversion au risque, liée à des cultures très différentes de celles prévalant aux Etats Unis et dans les pays émergents.

b. Les obstacles à éviter sont identifiés

- le recours à la concurrence plutôt qu'à la coopération (les réticences actuelles de l'Allemagne à s'engager dans une politique de coopération volontariste en matière d'énergies renouvelables montrent la difficulté et l'ampleur de la tâche à accomplir).

- l'enfermement dans le questionnement sur la nature de la coopération -communautaire ou intergouvernementale.

- une approche de nature idéologique, privilégiant soit le top-down (cas des grands programmes ) , soit le bottom-up , alors qu'il faudra combiner ces deux méthodes.

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