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21 octobre 1997 : Sauver La Poste : devoir politique, impératif économique ( rapport d'information )

 


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2. ...qui s'inscrive dans un projet collectif

La Poste doit valoriser ses atouts143(*), qui sont réels, au premier rang desquels sa richesse humaine, mais aussi ses savoir-faire ou son réseau. Mais, les handicaps144(*) qui l'entravent, plus que la freiner dans son élan, sont de véritables boulets qui pourraient l'entraîner à sa perte si la Nation n'en allégeait pas le poids.

Des efforts peuvent et doivent être demandés à La Poste et aux postiers. Mais, pour être durablement fructueux, ceux-ci devront être soutenus par une ambition, un effort, un engagement collectif.

L'Etat pourra-t-il laisser les comptes de l'opérateur national s'alourdir chaque année de charges de retraites à la dérive ? L'Etat pourra-t-il continuer à imposer à La Poste des missions de services public dont les charges sont insuffisamment compensées (présence rurale, rôle social en milieu urbain, transport de la presse...) ? La réponse est clairement : non.

L'Etat, les élus, les citoyens, peuvent-ils demander aux postiers de faire des efforts pour améliorer le service rendu, la compétitivité, s'adapter aux nouveaux métiers... sans, parallèlement et, en quelque sorte en contrepartie, prendre leur part d'un effort qui ne peut être que collectif, et dans le même temps défendre une conception du réseau postal qui date du temps où tous les facteurs allaient à pied ?

Dans cet esprit, les postiers et la Nation ne pourraient-il pas s'engager l'un vis-à-vis de l'autre, au travers d'un véritable projet collectif pour le service postal, dans lequel s'inscrirait la stratégie de notre opérateur national ?

Votre rapporteur est convaincu qu'il n'existe pas d'alternative. En définitive, faut-il s'en plaindre ? N'est-ce pas là un beau projet collectif que de dresser, ensemble, des perspectives d'avenir à notre plus grande entreprise nationale ?

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