3. Gestion des baux

Le bail des locaux de France 2 avenue Montaigne

France Télévision explique que l'interruption du bail du 22, avenue Montaigne, au cours de l'avant-dernière période triennale se terminant le 31 décembre 1998, a été rendue possible par la conclusion d'une convention entre les deux parties fixant les conditions de la résiliation anticipée. Celle-ci comporte notamment une indemnisation transactionnelle portant à la fois sur le coût des travaux nécessaires à la remise en état des locaux, conformément aux dispositions du bail sur ce point et sur le montant des loyers dus au titre de la libération avant terme.

Sur le premier point, le coût des travaux, à la charge de France 2, a été fixé à la somme forfaitaire de 6 millions hors taxes, montant obtenu à l'issue de négociations particulièrement difficiles.

Sur le second point, le montant des loyers a été fixé à 8 mois de loyers sur les 14 auxquels pouvait prétendre le bailleur, la société Montgoual dépendant de la Caisse des dépôts et consignations (50 %) et AXA/UAP (50 %). Si l'on s'en tient aux chiffres communiqués pour les loyers par la chaîne, le montant total des indemnités (travaux de remise en état + loyers) dus à l'occasion de la libération du 22 avenue Montaigne est de l'ordre de 25 millions de francs .

En revanche, le bail du 25, rue Jean Goujon n'a pas été dénoncé de manière anticipée. En effet, initialement conclu entre les sociétés " Union pour le financement d'immeubles de société " (UIS) d'une part, et GDC Gestion d'autre part, à compter du 19 décembre 1988, pour une période de 9 années expirant le 18 décembre 1997, ce bail a été cédé à France 2 à effet du 15 janvier 1993 pour la période restant à courir. Dans les délais impartis, France 2 a fait connaître son intention au bailleur de ne pas renouveler le bail et a sollicité la conclusion d'une convention d'occupation à durée déterminée venant à échéance le 30 juin 1998.

Des négociations sont actuellement en cours sur les conditions de libération de l'immeuble du 17, rue Jean Goujon, dont le bail était en tous points identique à celui de l'avenue Montaigne et de celui situé au 19/21 rue Jean Goujon. Des frais supplémentaires sont donc à prévoir à ce titre et viendront s'ajouter aux sommes dues pour la libération des locaux loués par France 2 avenue Montaigne.

En ce qui concerne l'interruption des baux en cours, outre le montant de ces indemnités, France 2 a réglé une somme de 161 214 francs hors taxes, soit 193 989,62 francs TTC au titre des honoraires frais et débours.

Le bail des locaux de RFO avenue Milleret de Brou

Bien que d'une moindre ampleur, le redéploiement des locaux de RFO a donné lieu à des difficultés juridiques qui risquent de se révéler coûteuses pour la société.

Le 9 novembre 1990, la société RFO a conclu avec le groupe GIGAMA un bail commercial d'une durée de 9 années pour des locaux situés 5, 7, 9, rue Milleret de Brou 75016 Paris pour une surface totale de 596 m².

Le loyer annuel a été fixé à 1 800 000 francs, soit 3 200 francs le m².

La résiliation du contrat est intervenue par lettre du 2 mai 1996 prenant effet au terme de la deuxième période triennale, soit le 14 novembre 1996, avec respect du préavis de 6 mois ; ultérieurement, RFO a proposé à GIGAMA une convention d'occupation précaire jusqu'au 15 décembre 1998, date prévisionnelle de libération des locaux.

Cependant, par lettre recommandée avec A.R. en date du 16 janvier 1997, GIGAMA a fait valoir qu'à défaut de notification de la dénonciation selon les formes extrajudiciaires prévues au contrat, le bail du 9 novembre 1990 se poursuivait dans tous ses effets jusqu'à son terme du 14 novembre 1999.

En raison de cette situation et après confirmation du bien-fondé de la position de GIGAMA, la société RFO a adressé à GIGAMA une proposition d'accord amiable pouvant prendre la forme d'une sous-location ou d'une cession de bail, RFO s'engageant à assurer le cas échéant au GIE GIGAMA un complément de loyer jusqu'au 14 novembre 1999.

Après accord de GIGAMA, RFO a chargé le cabinet FEAU de trouver soit un locataire, soit un repreneur du bail. A fin avril 1998, cette affaire n'était pas réglée.

On note un problème de même nature lié à la dénonciation des baux en cours concernant La Cinquième , puisque les locaux du 18 rue Horace Vernet loués pour 411 000 francs par an ont fait l'objet d'un bail 3/6/9 en date du 14 avril 1997 assorti d'une possibilité anticipée de rupture au 15 octobre 1998. Cette possibilité a été consentie sans comporter d'indemnité au copropriétaire, sous réserve que la chaîne trouve un repreneur pour ce bail.

Aux questions posées à ce sujet par votre rapporteur, il a été répondu que " La Cinquième envisage de résilier son bail du 18, Horace Vernet à la date du 15 octobre 1998. Cette résiliation s'inscrit dans une clause de sortie négociée dans le cadre du bail : l'entreprise devra s'acquitter de trois mois de loyer (environ 100 000 francs) s'il n'y a pas de repreneur . "