IV. CONCLUSION

Il résulte clairement des analyses économiques qui précèdent que les baisses de prélèvements les plus favorables à l'emploi sont celles qui sont lisibles, pérennes et ciblées sur les bas salaires . Votre rapporteur regrette ainsi que les marges de manoeuvre budgétaires pour 1999 soient pour partie utilisées par une mesure, l'allégement de la part des salaires dans la taxe professionnelle, qui ne remplit guère ces conditions.

Les analyses économiques qui précèdent suggèrent également qu' il n'existe pas de structure miracle pour le financement de la protection sociale, et que les effets à attendre sur l'emploi d'une modification de l'assiette des cotisations sociales sont modestes au regard de l'ampleur du chômage.

Ce constat ne doit pas conduire à renoncer à des réformes de fond, qu'il est par ailleurs indispensable d'articuler avec les allégements du coût du travail prévus dans le cadre de la loi sur les 35 heures. Mais ce constat signifie que l'on ne peut faire l'économie ni d'une réflexion sur l' efficience du système de protection sociale, ni d'une démarche de rationalisation des dépenses .

Il importe notamment, selon votre rapporteur, d'améliorer la lisibilité d'ensemble des prélèvements et des dépenses de protection sociale.

La transparence du système de protection sociale est en effet une exigence démocratique : " tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée ", selon l'art. 14 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.

La transparence est aussi le gage d'une bonne gestion. Elle constitue également une condition nécessaire à l' adaptation continue de notre protection sociale aux exigences changeantes de l'économie et de la société.



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