2. L'apport des Conseils économiques et sociaux régionaux

Très hétérogène, l'apport des Conseils économiques et sociaux régionaux (CESR) fut dans l'ensemble limité .

Certes, certains CESR, comme en Bretagne ou en Lorraine, ont contribué en amont à la préparation des contrats de plan en réalisant des études prospectives ou en élaborant un document d'orientation sur les priorités régionales. D'autres ont réalisé des études d'impact, à l'instar de l'avis du CESR de Bourgogne sur le parc naturel du Morvan.

Certes, dans quelques régions, comme Poitou-Charentes, le CESR a été associé à l'ensemble de la procédure, via l'organisation de réunions mixtes Région-CESR, des auditions communes et la participation de représentants du CESR aux commissions thématiques du Conseil régional et aux comités de pilotage du contrat de plan.

Certes, l'intégration des CESR dans la procédure a facilité la consultation en amont des milieux socioprofessionnels institutionnellement représentés au CESR.

Certes, les CESR ont publié des avis , parfois à chaque étape de la procédure (sur les travaux prospectifs réalisés par la Région, sur la stratégie de l'Etat en Région, sur les orientations stratégiques de la Région, sur le projet de plan régional, puis sur le projet de contrat de plan).

Certes, les observations des CESR, souvent fort pertinentes, ont permis l'expression et ont facilité la consultation de certains acteurs économiques et sociaux de la région.

Mais les avis obligatoires des CESR sont le plus souvent intervenus à un stade très avancé de la procédure, de sorte qu'ils se sont prononcés sur le résultat de négociations presque achevées.

Par ailleurs, comme le regrette par exemple le CESR de Bourgogne dans son avis sur le contrat de plan, les CESR ne sont pas consultés sur les conventions d'application du contrat.

Enfin, comme le déploraient déjà notre collègue Georges MOULY en 1992, ou le rapport de M. ARRIGHI pour le Conseil économique et social en 1991, " les CESR n'ont pas les moyens nécessaires pour assurer leurs missions ", et doivent donc s'appuyer sur les services des Régions mis à leur disposition ou mis à contribution pour répondre à leurs questions.

L'influence des CESR dépendit donc très largement de la disponibilité des services de la Région, comme de la qualité des relations, souvent fructueuses mais parfois conflictuelles, entre le Président de la Région et le Président du CESR.

Au total, l'avis et le vote des CSER auront moins contribué à l'amélioration des dispositions du contrat de plan, qu'offert à la Région un " banc d'essai " ou un " baromètre " avant la délibération des conseillers régionaux sur le contrat de plan.

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