État civil :
Né le 17 janvier 1834
Décédé le 25 août 1923
Profession :
Juge de paix
Département :
Sarthe
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 8 janvier 1882
Elu le 4 janvier 1891
Elu le 23 janvier 1900
Elu le 3 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 25 août 1923 ( Décédé )


Ancien Vice-président du Sénat

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

CORDELET (LOUIS-AUGUSTE), membre du Sénat, né à Parigné-l'Evêque (Sarthe), le 17 janvier 1834, avait exercé les fonctions de suppléant de juge de paix dans son département, dont il était, depuis 1871, conseiller général pour le 3e canton du Mans. En 1878, il fut nommé maire de cette ville, et élu président du Conseil général. Après avoir tenté, aux élections législatives de 1876, comme candidat républicain, de faire échec à M. Haentjens, bonapartiste, dans la 2e circonscription du Mans, et avoir obtenu contre lui une première fois, 8,832 voix contre 10,029, et une seconde fois (après invalidation) 8,604 voix, sans être élu, il fut plus heureux lors des élections sénatoriales du 8 janvier 1882. Il fut élu, le 1er de la liste républicaine, sénateur de la Sarthe, par 257 voix (463 votants), tandis que le plus favorisé des conservateurs, le général Bourbaki, n'en obtint que 197. Il siégea à gauche, vota pour la nouvelle formule du serment judiciaire (1882), pour la réforme de la magistrature (1883), pour le rétablissement du divorce (1884), pour la nouvelle loi militaire, pour l'expulsion des princes, etc. En dernier lieu, il s'est prononcé: pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'Etat (affaire du général Boulanger). Le 12 avril, il a été élu membre de la commission des Neuf chargée de l'instruction et de la mise en accusation dans le procès Boulanger, Rochefort, Dillon.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

CORDELET (Louis, AUGUSTE), né le 17 janvier 1834 à Parigné-L'Evêque (Sarthe), mort le 25 août 1923 à Parigné-L'Evêque.

Sénateur de la Sarthe de 1882 à 1923.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 181.)

Membre de la Commission d'instruction de la Haute Cour de justice en 1889, il fut chargé de rapporter la proposition de loi ayant pour objet de rendre à la police correctionnelle la connaissance des délits commis par la presse à l'égard des fonctionnaires (1889 et 1890) et soutint ce rapport à la tribune (1890); il rapporta aussi la proposition de loi relative aux droits civils des femmes (1890). Il se fit entendre au cours de la discussion de la proposition de loi relative à la réforme de la législation sur les faillites (1889) et du projet de loi concernant la responsabilité des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail (1889 et 1890).

Il fut réélu successivement aux renouvellements sénatoriaux du 4 janvier 1891, par 463 voix sur 898 votants ; du 23 janvier 1900, par 579 voix sur 895 votants; du 3 janvier 1909, par 708 voix sur 874 votants ; et du 11 janvier 1920, par 447 voix sur 871 votants, toujours au premier tour de scrutin. Siégeant dans diverses commissions, il déposa un certain nombre de propositions de loi concernant : l'interdiction des coalitions formées dans le but de suspendre ou de faire cesser le travail dans les exploitations de l'Etat et des Compagnies de chemins de fer (1894), l'introduction des employés de commerce dans le droit commun, par abrogation de l'article 634 du Code de commerce (1902), la vente et le nantissement des fonds de commerce (1905), qu'il fut chargé de rapporter (1907). Il déposa de nombreux rapports sur : la proposition de loi relative aux travaux des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels (1893), la proposition de loi tendant à réprimer les abus commis en matière de vente de valeurs de bourse (1893) et le soutint à la tribune (1893 et 1894), la proposition de loi relative à la durée du mandat des membres des Conseils généraux et des Conseils d'arrondissement (1895) et le soutint à la tribune (1895), le projet de loi, adopté par la Chambre des Députés, portant modification du régime fiscal des successions, donations et ventes de meubles (1896) et le soutint à la tribune (1898), le projet de loi, adopté par la Chambre des Députés, relatif aux actes de l'état civil et aux testaments faits aux armées (1899), la proposition de loi ayant pour objet d'étendre à toutes les exploitations commerciales, les dispositions de la loi sur les accidents du travail (1906) et le soutint à la tribune (1906), le projet de loi relatif à la protection de la santé publique (1906), la proposition de loi relative à la constitution de caisses de cheptel communal (1906), le projet de loi relatif à la contribution imposée aux exploitants non patentés pour l'alimentation du fonds de garantie institué par la loi sur les accidents du travail (1907), la proposition de loi adoptée par la Chambre des Députés, tendant à la prolongation des délais pour le renouvellement des inscriptions des privilèges, hypothèques et nantissements (1920). Il prit part en outre à de nombreux débats sur : le projet de loi relatif aux droits d'entrée applicables aux viandes de porc salées (1891), le budget général de l'exercice 1893 (1892), le projet de loi relatif aux Caisses d'épargne (1893 et 1894), le projet de loi concernant les accidents du travail et l'organisation de l'assurance obligatoire (1895), le projet de loi ayant pour objet la protection de la santé publique (1897), la loi de finances de l'exercice 1898 (1898), le projet de loi relatif à la suppression des offices et le mode de recrutement des candidats notaires (1899), le projet de loi concernant les conditions d'application de la loi sur les accidents du travail, aux accidents causés dans les exploitations agricoles par l'emploi de machines mues par des moteurs inanimés (1899), la proposition de loi relative aux délits commis par la voie de presse (1900), le budget général de l'exercice 1901 (1901), le projet de loi relatif à la réparation des dommages causés aux récoltes par le gibier (1901), le projet de loi, adopté par la Chambre des Députés, sur la protection de la santé publique (1901), la proposition de loi sur les Conseils de prud'hommes (1903 et 1904), la proposition de loi sur les accidents du travail (1904), la proposition de loi modifiant certaines dispositions légales relatives au mariage (1907), la loi de finances de l'exercice 1908 (1907), le projet de loi relatif à la réforme du régime hypothécaire (1908). Le 14 janvier 1909, il fut élu vice-président du Sénat pour le rester jusqu'en 1912, et il faisait partie de la Commission supérieure des Caisses d'épargne depuis 1895. Il se fit entendre encore sur : la proposition de loi concernant la vente et le nantissement des fonds de commerce (1909), la proposition de loi relative à la restitution des droits d'enregistrement (1910), la proposition de loi concernant la limitation des débits d'alcool (1910), la proposition de loi relative à l'assainissement des voies privées (1912), le projet de loi concernant le recrutement de l'armée et la durée du service militaire (1913).

Il devint président d'âge du Sénat en 1919, mais sa santé affaiblie ne lui permit plus d'assister assidûment aux séances. Cependant, l'année même de sa mort il parla à la tribune d'une question qu'il affectionnait : la vente et le nantissement des fonds de commerce.

Le Président Gaston Doumergue annonça son décès au Sénat à la séance de rentrée du 13 novembre 1923. Il était mort durant l'intersession, le 25 août précédent dans sa propriété du Mottay, à Parigné-L'Evêque. Il avait 89 ans. Dans l'éloge funèbre qu'il prononça, le Président Gaston Doumergue s'exprima en ces termes : «M. Cordelet n'avait aucune visée ambitieuse. Il recherchait uniquement le travail et les occasions de mettre son expérience et ses connaissances juridiques au service des causes et des idées dont le succès ou la réalisation pouvait contribuer au bien du pays. Maints de ses rapports feront autorité. Il se passionnait pour les questions qu'il avait accepté de défendre. Ce doyen, que nous venons de perdre laisse en exemple une longue et belle vie de parlementaire tout entière consacrée au travail fécond et utile du pays. » Louis Cordelet était Chevalier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis CORDELET

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