État civil :
Né le 14 juillet 1869
Décédé le 23 septembre 1932
Profession :
Ingénieur
Département :
Indre
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Elu le 6 janvier 1924
Fin de mandat le 23 septembre 1932 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

COSNIER (HENRI, CHARLES), né le 14 juillet 1869 à Châtillon-sur-Indre (Indre), mort le 23 septembre 1932 à Châtillon-sur-Indre.

Député de l'Indre de 1906 à 1919.

Sénateur de l'Indre de 1920 à 1932.

Après avoir accompli son cycle secondaire au lycée de Tours, puis au lycée Charlemagne à Paris, Henri Cosnier entra à l'Institut national agronomique d'où il sortit avec le titre d'ingénieur agronome en 1889.

Propriétaire agriculteur à Châtillon-sur-Indre, il en devint conseiller municipal alors qu'il n'avait que 26 ans. Il accéda plus tard aux fonctions de maire adjoint, puis entra au Conseil général de l'Indre pour en être élu président, Il fut élu pour la première fois député, aux élections générales des 6 et 20 mai 1906. Il emporta le siège de la deuxième circonscription de Châteauroux, au deuxième tour de scrutin, par 6.141 voix contre 6.064 à M. Charles de Barbançois, député sortant, sur 12.312 votants. Il s'inscrivit au groupe radical-socialiste et entra dans diverses commissions spéciales, dont celle de l'hygiène publique et de l'agriculture. D'une activité débordante, il prit part à de nombreuses discussions sur : la loi de finances de l'exercice 1907, au sujet des chasses gardées (1906 et 1907), la proposition de loi relative au régime des aliénés (1907), le projet de loi concernant le mouillage des vins et les abus du sucrage (1907), les budgets des finances et de l'agriculture de l'exercice 1908 (1907), les budgets de l'agriculture et de la guerre de l'exercice 1909 (1908), le budget de l'intérieur de l'exercice 1910 (1909), le projet de loi sur les voies ferrées intéressant la France et la Suisse (1909), les propositions de loi tendant à modifier le tarif général des douanes (1909), le budget des travaux publics de l'exercice 1910 (1910), le projet de loi, adopté par le Sénat, sur les retraites ouvrières et paysannes (1910).

Réélu aux élections générales du 24 avril 1910, au premier tour de scrutin, par 6.398 voix contre 6.232 à M. de Barbançois, sur 12.753 votants, il siégea dans diverses commissions spéciales et notamment à celle de l'agriculture. Auteur de deux propositions de loi, la première tendant à frapper d'un droit de douane ou de consommation, à leur entrée en France, les gommes de caoutchouc brut provenant d'exploitations forestières ou de plantations situées en pays étranger (1911), la deuxième concernant le plan d'extension et d'aménagement de Paris, et, en particulier, le déclassement des fortifications (1914), il se fit entendre au cours des débats sur: les interpellations concernant les mesures à prendre au sujet des inondations (1910), les budgets des finances et de l'instruction publique de l'exercice 1911 (1910 et 1911), les budgets de l'agriculture, des postes et télégraphes et des travaux publics de l'exercice 1912 (1911), les budgets des chemins de fer, des finances et la loi de finances de l'exercice 1913 (1912), le projet de loi relatif à l'amnistie (1913), les interpellations sur les manifestations militaires qui se sont produites dans certaines garnisons (1913), le projet de loi, adopté par le Sénat, sur les voies ferrées d'intérêt local (1913), le projet de loi concernant la durée du service dans l'armée active (loi de trois ans) (1913), le projet de loi concernant l'amélioration de la situation matérielle des officiers, sous-officiers de l'armée de terre et de mer, ainsi que des militaires de la gendarmerie (1913), les budgets des travaux publics, de l'agriculture, de la guerre et des conventions de l'exercice 1914 (1914), le projet de loi relatif à l'organisation de l'enseignement professionnel agricole (1914).

Il retrouva son siège aux élections générales du 26 avril 1914, du premier tour de scrutin, par 6.922 voix contre 2.782 à M. Fromont, sur 11.728 votants. Membre de diverses commissions notamment de celle de l'agriculture dont il devint vice-président, puis président; de celle des comptes définitifs et des économies de Celle des marchés, et de celle de réorganisation économique, il déposa un grand nombre de propositions de loi ou de résolution concernant : les allocations aux veuves et aux enfants de mobilisés (1915), les pères de famille ayant un ou plusieurs enfants à la guerre (1915), la situation militaire des pères de famille de cinq enfants (1915), l'acquisition et l'introduction de bétail étranger sur pied (1915), le ravitaillement des troupes en légumes et fruits préparés (1915), la création de compagnies agricoles scolaires (1915), la réglementation du paiement des loyers (1915), la taxation du- blé (1916), le paiement des réquisitions, des marchés passés avec l'Etat, et des traitements, soldes, allocations et indemnités (1916), l'attribution d'une prime de 3 francs par quintal de blé récolté en France en 1917 (1916), l'octroi de permissions aux agriculteurs (1916), les mesures immédiates à prendre pour lé transport des engrais nécessaires pour les semailles d'automne (1916), la relève des unités combattantes des militaires de la réserve de l'armée territoriale des plus anciennes classes (1916), l'emploi exclusif dans la zone de l'intérieur et dans les usines travaillant pour la guerre, des hommes âgés de plus de 45 ans (1916), la création d'écoles d'apprentissage pour conducteurs de tracteurs mécaniques pour l'agriculture (1916), le ravitaillement de la population en maintenant le prix du pain à 0,45 fr le kilo (1917), les permissions des viticulteurs et des cultivateurs (1917), la restitution à la vie économique de la nation, des plus vieilles classes mobilisées (1917), l'encouragement à la repopulation par la création d'allocations spéciales et de rentes viagères pour les mères de familles nombreuses (1917). Il fut chargé de rapporter : sa proposition de loi autorisant l'acquisition et l'introduction du bétail étranger sur pied (1915) et la soutint à la tribune (1915), le projet de loi, modifié par le Sénat, autorisant l'acquisition de viandes frigorifiées (1915), la proposition de loi autorisant le Gouvernement à acquérir des viandes frigorifiées provenant des colonies françaises (1916), sa proposition de loi ayant pour objet l'attribution d'une prime de 3 francs par quintal de blé récolté en France en 1917 (1916), sa proposition de loi ayant pour objet la création d'écoles d'apprentissage pour conducteurs de tracteurs mécaniques pour l'agriculture (1916), les marchés conclus par l'Etat depuis le début de la guerre (1917), le projet de loi autorisant l'acquisition de denrées de première nécessité (1917). Il se fit entendre au cours de la discussion ; du projet de loi relatif au ravitaillement en blé et en farine de la population civile (1915), de la proposition de loi concernant les réquisitions d'avoine chez les cultivateurs (1916), du projet de loi sur la taxation des beurres et fromages (1916), du projet de loi sur la mise en culture des terres abandonnées (1916), de la proposition de loi relative au recensement des blés et farines (1916), des interpellations sur le ravitaillement (1917), de la proposition de résolution concernant les permissions des viticulteurs et des agriculteurs (1917), et il développa une interpellation sur la main-d'oeuvre nécessaire aux travaux de la moisson (1916). Pendant la durée de la guerre, il remplit les fonctions de Commissaire général à l'agriculture en Afrique du Nord et aux colonies, où il accomplit plusieurs missions.

Aux élections générales du 16 novembre 1919 qui se déroulèrent au scrutin de liste, il prit la deuxième place de la liste d'Union républicaine qui n'eut qu'un élu. Il obtint personnellement 21.363 voix sur 66.446 votants. Mais quelques semaines plus tard, avait lieu le renouvellement sénatorial du 11 janvier 1920. Il emporta un siège au troisième tour de scrutin, par 348 voix sur 614 votants et il fut réélu au renouvellement du 6 janvier 1924, au premier tour, par 452 voix sur 605 votants. Inscrit au groupe de la gauche démocratique de la Haute-Assemblée, il siégea à la Commission de l'agriculture et à celle des affaires étrangères et de politique générale des protectorats. Auteur d'une proposition de loi ayant pour objet la modification et la stabilisation de l'heure légale française (1928), il participa aux débats concernant : les interpellations sur l'utilisation des colonies dans la crise économique de la métropole (1920), le projet de loi relatif au relèvement des taxes postales (1920), le projet de loi sur l'éducation physique et la préparation militaire obligatoires (1920), le projet de loi sur l'alimentation nationale en pain (1920), les budgets des finances, des pensions, et la loi de finances de l'exercice 1921 (1921), le projet de loi relatif à la taxe sur le chiffre d'affaires (1923), le projet de loi sur le recrutement de l'armée (1923), les budgets des finances, de la guerre, des colonies, des travaux publics et des postes de l'exercice 1923 (1923), le projet de loi relatif à la taxation des denrées alimentaires (1924), le projet de loi relatif à l'approvisionnement en blé, en farine et en pain (1924), le projet de loi sur l'amnistie (1924), le projet de loi relatif à l'approvisionnement en céréales et farines (1925), la proposition de loi concernant les locataires de bonne foi (1925), les budgets des chemins de fer, des finances et la loi de finances de l'exercice 1925 (1925), le projet de loi portant création de nouvelles ressources fiscales (1926), le projet de loi sur les loyers (1926), le projet de loi sur les baux à ferme (1927).

A partir de ce moment, sa santé déficiente l'empêcha de suivre les débats, et à la séance de rentrée du 25 octobre 1932, le Président Jules Jeanneney annonçait son décès au Sénat. Il était mort, un mois plus tôt, le 23 septembre 1932, dans sa propriété de La Forge-Lants, à Châtillon-sur-Indre. Il n'avait que 63 ans. Dans son éloge funèbre, le Président Jeanneney déclara : « Tout ce qu'un coeur aimant peut donner de dévouement au pays qui l'a vu naître, Henri Cosnier l'a voué et prodigué au sien. Avec quel élan joyeux, il s'employait à y développer les oeuvres agricoles, scolaires ou hospitalières, à l'en doter de nouvelles l Quelle tendresse n'a-t-il pas mise aussi à embellir son cher Châtillon, foyer de ses affections, qui demeura jusqu'à son dernier souffle, son lieu de prédilection, et où il repose. En lui, comme en tant de Français, l'amour de la petite patrie doublait puissamment l'amour de la grande. Les émouvantes funérailles qui lui ont été faites, ont attesté la gratitude des populations qu'il a scrupuleusement représentées. Elles purent adoucir la douleur de sa veuve et de sa famille. Le Sénat voudra assurément ajouter à ce témoignage, celui de sa tristesse et de son infinie sympathie.»

Il s'était occupé très activement de la fondation de la colonie agricole pour aliénés de Chézal-Benoît (Cher).

Il laissait quelques ouvrages : Les viandes frigorifiées et la question du blé; L'Afrique du Nord ; L'Ouest Africain ; et il collabora longtemps aux Annales coloniales.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri COSNIER

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