État civil :
Né le 4 avril 1817
Décédé le 18 octobre 1904
Profession :
Enseignant
Département :
La Réunion
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 28 septembre 1890
Elu le 7 janvier 1894
Elu le 4 janvier 1903
Fin de mandat le 18 octobre 1904 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

DROUHET (THÉODORE), né le 4 avril 1817 à la Rochelle (Charente-Inférieure), mort le 18 octobre 1904 à Paris. Sénateur de La Réunion de 1890 à 1904.

Bien que né en France, Théodore Drouhet fit toute sa carrière à La Réunion où il s'établit très jeune.

Ses études terminées, il entra dans l'enseignement. La Réunion voit toujours, en cet universitaire accompli, le véritable fondateur de son lycée, où il fut d'abord professeur, puis proviseur, avant d'être appelé aux fonctions d'inspecteur en chef du Service de l'instruction publique. Dans ces postes difficiles, il dut faire montre d'une grande fermeté de caractère assortie pourtant de souplesse et de haute compréhension.

Mis à la retraite en 1869, il se fit élire peu après conseiller général de la Réunion et occupa durant plusieurs années la présidence de l'Assemblée départementale. Il devait être nommé en 1882 gouverneur de l'Inde française où il ne cessa de travailler au développement de notre prospérité coloniale.

Dès qu'il le put, il retourna à la Réunion, reprit sa place au Conseil général, puis au fauteuil présidentiel, qu'il occupait encore en 1890.

A la mort de M. Milhet-Fontarabie, il se présenta comme candidat républicain à l'élection sénatoriale complémentaire du 28 septembre 1890 et fut élu au premier tour de scrutin, par 95 voix contre 72 à son adversaire Albert La Serve, également républicain, sur 174 votants. Il retrouva son siège au renouvellement du 7 janvier 1894, au deuxième tour, par 96 voix sur 184 votants, et au renouvellement du 4 janvier 1903, au premier tour de scrutin, par 200 voix sur 203 votants.

Membre de diverses Commissions, il est élu en 1891, président de celle relative à la contrainte par corps dans les colonies, et de la 6e Commission d'initiative parlementaire. Il est chargé de rapporter quelques projets de loi d'intérêt local. Il se fait entendre dans la discussion : du projet de loi portant fixation du tarif général des douanes, et du budget de l'exercice 1892 (1891) ; en 1892, membre de diverses Commissions, il est élu président de la 2e, puis de la 3e Commission d'initiative parlementaire, ainsi que de la Commission de la convention relative à la vérification et au bornage de la partie de la frontière franco-suisse entre le Mont-Dolent et le lac Léman, et de la Commission relative aux déclarations effectuées en vue d'obtenir la nationalité française. Il participa à la discussion tant du projet de loi sur l'organisation de l'armée coloniale, que de la proposition de loi relative aux modifications à. introduire dans l'organisation coloniale ; en 1893, il appartient à plusieurs Commissions. Il se fait entendre dans la discussion des budgets de la Marine pour l'exercice 1893 et des Colonies, et continue à participer à celle de la proposition de loi relative aux modifications à introduire dans l'organisation coloniale ; en 1894, .il est élu membre de Commissions et président de la 6e Commission d'initiative parlementaire. Il prend la parole à, propos des projets de loi, déjà adoptés par la Chambre des Députés, portant ouverture de crédits pour pourvoir aux dépenses de l'expédition de Madagascar, et tendant à autoriser l'engagement, pendant la durée de cette expédition, des jeunes gens originaires de la Réunion et domiciliés dans les possessions françaises de la Côte orientale d'Afrique; il participe aussi à la discussion d'une proposition de loi, déjà adoptée par la Chambre des Députés, sur l'exercice de la pharmacie ; en 1895, membre de plusieurs Commissions, il préside la 1re et la 2e Commission d'intérêt local. Il se fait entendre dans la discussion des propositions de loi sur la réforme de l'impôt des prestations, déjà adoptée par la Chambre, sur le service militaire des membres du Sénat et de la Chambre et sur l'application à la Réunion de la loi militaire. Il prend part à la discussion du projet de budget des Colonies pour l'exercice 1895 et demande l'application aux colonies des dispositions de la loi sur les enfants naturels. Enfin, il interpelle le Gouvernement sur la crise monétaire que subit la Réunion et les remèdes à y apporter. En 1896, il préside activement diverses Commissions et présente, avec deux de ses collègues, lors de l'adoption de la proposition de loi sur la compétence des juges de paix, un article additionnel tendant à appliquer ladite loi aux colonies ; en 1897, membre et président de diverses Commissions, il prend part à la discussion des budgets tant des recettes que des dépenses des Ministères de la Marine et des Colonies ; en 1898, il appartient à plusieurs Commissions dont il préside certaines ; il se fait entendre dans la discussion du budget pour l'exercice 1898 et rapporte un projet de loi, adopté par la Chambre, modifiant la loi du 3 juillet 1877 sur les réquisitions militaires ; en 1899, son activité ne se manifeste qu'au sein des Commissions qu'il préside ; en 1900, membre et président de diverses Commissions, il participe à la discussion du budget de l'exercice 1900 et des projets de loi sur la fixation de la frontière franco-suisse entre le Mont Dolent et le lac Léman ainsi que sur la modification des tarifs de douanes en ce qui concerne les cafés ; en 1901, il est élu membre et président de plusieurs Commissions ; la discussion des budgets des Colonies et des Affaires étrangères et du projet de loi portant concession de décorations supplémentaires pour les auteurs d'actes de sauvetage maritime lui permet de se faire entendre ; en 1902, son activité ne se manifeste qu'à propos du budget de l'exercice ; en 1903, il intervient en faveur des Colonies, dans la discussion des budgets des exercices 1903 et 1904 et des propositions de loi 'relatives au recrutement de l'armée. Il dépose enfin un projet de résolution, qui est admis, tendant à la nomination d'une Commission annuelle de 18 membres, chargée de l'examen de tous les projets de loi intéressant les colonies et les possessions françaises ; en 1904, l'année de sa mort le 18 octobre à Paris, à l'âge de 87 ans, son appartenance à une Commission sera la seule manifestation de son activité.

Son éloge funèbre fut prononcé par le président Armand Fallières à la séance du 20 octobre : « Il fut un de nos vénérés doyens... Mais où son ardeur qu'on pouvait croire sur le point de s éteindre se réveille, irrésistible, c'est lorsqu'est en jeu pour lui l'avenir de nos colonies. Il ne faut pas qu'il croie à un oubli, à une menace ou, ce qui le touche davantage, à une indifférence qui n'est dans la pensée de personne, mais dont la crainte vaine l'émeut profondément. Il devient alors pressant, impérieux, j'allais dire intraitable. Sa parole, qui ne manque ni de force ni de feu, arrive à toucher ceux-là même qui résistent à son entraînement. M. Drouhet a été un républicain sans reproches. Il est resté jusqu'au bout ce qu'il a été toute sa vie : bon et modeste. Nous l'avons connu affectueux pour ses collègues qui se faisaient tous un devoir de lui prodiguer les marques de leur estime et de leur respect. »

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Théodore DROUHET

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