État civil :
Né le 19 avril 1855
Décédé le 11 septembre 1907
Profession :
Fonctionnaire
Département :
Haute-Vienne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 28 janvier 1900
Fin de mandat le 11 septembre 1907 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

LAVERTUJON (ANDRÉ, LÉONARD, CÉLESTIN dit Henri), né le 19 avril 1855 à Périgueux (Dordogne), mort le 11 septembre 1907 à Bussière-Galant (Haute-Vienne).

Député de la Haute-Vienne de 1889 à 1898.

Sénateur de la Haute-Vienne de 1900 à 1907.

Neveu du précédent, licencié en droit, ancien chef de cabinet de Raynal, sous-secrétaire d'Etat aux Travaux publics en 1880, Lavertujon a collaboré au Rappel et au Petit Parisien. Il fonda à Limoges, en 1872, Le Petit Centre, journal républicain qui prit rapidement un grand essor. Cette activité de polémiste lui valut, comme il était fréquent à cette époque, de nombreux duels.

Il se présenta comme républicain antiboulangiste aux élections du 22 septembre 1889, dans le canton de Saint-Yriex et fut élu au deuxième tour par 6.476 voix contre 3.216 à Saint Marc Girardin, sur 10.934 suffrages exprimés.

Réélu en 1893 par 6.933 voix contre 2.884 à Rondaud, radical socialiste, il fut battu en 1898 par Boutard qui recueillit 5.983 voix, ne lui en laissant que 4.971.

Deux ans plus tard, il se présenta à une élection partielle au Sénat et fut élu par 333 voix au second tour, en remplacement de Pénicaud.

A la Chambre des députés, dont il devait devenir secrétaire, il fut nommé membre de la commission d'enquête sur l'affaire de Panama, mais refusa cette nomination.

Outre l'intérêt qu'il porta toujours au musée céramique de Limoges, il suivit de près les questions touchant à la presse et vota notamment les modifications apportées à la loi de 1881 à la suite de l'attentat de Vaillant.

Il prit une part active à la discussion du projet de loi relatif à l'Exposition universelle de 1900 et, lors de la discussion du budget de 1897, il fit passer un amendement augmentant le crédit du chapitre concernant cette exposition. Cette même année, il rapporta le budget de l'Agriculture.

On le vit aussi s'occuper d'affaires plus proprement politiques et déposer un ordre du jour motivé lors de la discussion d'une interpellation sur l'affaire Dreyfus, ordre du jour affirmant l'autorité de la chose jugée et rendant hommage à l'armée.

Au Sénat, il interpella en 1901 le ministre de l'Intérieur et le ministre de l'Instruction publique sur les actes du préfet de la Haute-Vienne, auquel il reprochait de violer la liberté de conscience.

Toutefois, après les réponses données par Waldeck Rousseau, président du Conseil, et Georges Leygues, ministre de l'Instruction publique, il retira son ordre du jour, s'estimant satisfait. Il reviendra cependant à la charge plusieurs fois, jusqu'au vote de la loi de séparation qu'il refusera.

Entre-temps, il prit la défense des pêcheurs à la ligne, auxquels il voulait donner l'autorisation de pêcher pendant les périodes d'interdiction les dimanches et jours de fêtes légales.

Il décéda le 11 septembre 1907 à l'âge de 52 ans, à Bussières-Galant (Haute-Vienne).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri LAVERTUJON

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