État civil :
Né le 15 avril 1834
Profession :
Ingénieur
Département :
Algérie (Constantine)
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 5 janvier 1888
Fin de mandat le 2 janvier 1897 ( Ne se représente pas )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

LESUEUR (JOSEPH-GEORGES), membre du Sénat, né à Bordeaux (Gironde) le 15 avril 1834, membre et président du conseil général de Constantine, membre du Conseil supérieur du gouvernement de l'Algérie, et chevalier de la Légion d'honneur, fut élu, le 5 janvier 1888, sénateur de Constantine par 94 voix sur 183 votants, contre 89 au sénateur radical sortant, M. Forcioli. M. Lesueur siégea au centre gauche. Son élection donna lieu, le 10 mars 1888, à un très long débat. M. Alfred Naquet attaqua vivement la validité du scrutin : il prétendit que des faits de manoeuvres très graves, très concluants, s'étaient produits dans la période électorale; il parla d'un voyage du préfet de Constantine avec M. Lesueur dans plusieurs communes du département, de subventions accordées à certaines communes à la veille de l'élection, etc. Il ajouta que parmi les électeurs il y avait eu « certainement un incapable et peut-être un étranger. » M. Penicaud, rapporteur, répondit à M. Naquet. M. Bozérian intervint au débat qui s'était généralisé et concentra ses observations sur ce point : « En matière d'élection, y a-t-il, dans certaines circonstances, obligation, pour le bureau, qui statue bien ou mal, de joindre au procès-verbal les bulletins sur lesquels une contestation a porté? » M. Bozérian conclut, au nom de la loi, à l'invalidation de M. Lesueur. Mais le Sénat, conformément aux conclusions du rapporteur, prononça l'admission de M. Lesueur par 146 voix, contre 110. M. Lesueur s'abstint sur l'ensemble de la loi militaire et vota en dernier lieu : pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

LESUEUR (JOSEPH, Georges), né le 15 avril 1834 à Bordeaux (Gironde), date et lieu de décès non connus.

Sénateur de Constantine de 1888 à 1897.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 138.)

Son activité parlementaire s'inscrivit dans la ligne naturelle de sa formation de polytechnicien ayant choisi l'industrie puis fait une brillante carrière d'ingénieur dans diverses compagnies de chemin de fer, telles que le réseau français de l'Est, celui du Nord de l'Espagne, le Transsibérien et le Transsaharien.

Membre des commissions des douanes, des chemins de fer - dont il devint secrétaire en 1894 - et des finances, il rapporta de nombreux textes touchant au commerce extérieur, aux voies ferrées et maritimes. Il fut secrétaire de la commission relative aux travaux d'amélioration du port de Saint-Nazaire, de même que du groupe sénatorial des intérêts maritimes.

Il se consacra également à la défense des intérêts algériens qu'il avait déjà activement servis avant son élection. En effet, s'étant converti en entrepreneur de travaux publics, il avait dirigé la construction du port de Philippeville - réputée impossible - du port de Bône, de la gare maritime de Bougie, de ponts sur la Summam et la Seybouse, ainsi que du port de Bizerte.

Ardent patriote, il avait formé pendant la guerre de 1870, des compagnies armées composées de ses propres ouvriers afin de pallier le départ pour la métropole des troupes régulières et maintenir l'Algérie en état de défense. De plus, ayant reçu l'ordre, émanant du Gouvernement, de suspendre l'ensemble des travaux publics, il avança personnellement à l'Etat la somme considérable nécessaire à leur poursuite, évitant ainsi la misère aux ouvriers.

En 1893, il interpella le gouvernement pour lui demander de réserver à la production française les fournitures nécessaires aux divers services, aussi bien en matière industrielle que dans le domaine agricole, ce qui permettrait en outre de résorber le chômage. Dans cette optique il nourrissait de grands desseins, tels que faire de l'Algérie le grenier de la France, ou des carrières de marbre de Filfila les rivales de Carrare.

Son courage et son dévouement lors de différentes catastrophes (incendies de forêts, inondations...) lui valurent de nombreuses médailles d'or de sauvetage et sa compétence économique de multiples distinctions et charges, aussi variées que celles de président du comice agricole, administrateur délégué à la Bourse de commerce de Paris, président de la société africaine en France ou président du jury de l'exposition d'Anvers.

En politique, où il se réclamait de l'union républicaine, sa réussite fut moindre, puisque après son élection si vivement contestée de 1888, il ne sollicita pas le renouvellement de son mandat en 1897.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Georges LESUEUR

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