Appartenance politique :
Groupe Socialiste
État civil :
Né le 14 mars 1885
Décédé le 1er avril 1970
Profession :
Ouvrier
Département :
Var
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Fin de mandat le 8 juin 1958 (Ne se représente pas)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LAMARQUE (Albert)

Né le 14 mars 1885 à Pau (Basses-Pyrénées)

Décédé le 1er avril 1970 à La Seyne-sur-Mer (Var)

Sénateur du Var de 1948 à 1958

Issu d'un milieu modeste, Albert Lamarque débute sa carrière professionnelle comme apprenti, puis ouvrier, à l'arsenal de Toulon (Var). Il se signale par son importante action syndicale : secrétaire du Syndicat des ouvriers de 1910 à 1921 et secrétaire de la puissante Fédération des travailleurs de la marine de 1917 à 1919, il lutte pour les droits des ouvriers à une époque où le syndicalisme bâtit sur la table rase, et où l'action ne peut s'exercer qu'au milieu des pires difficultés, dans l'incompréhension et l'hostilité générales.

Albert Lamarque quitte l'arsenal en 1932 et devient rédacteur politique au Provençal (édition varoise), puis chef de la rédaction de ce journal jusqu'en 1948.

Parallèlement, sur le plan politique, cet ouvrier, fils de ses oeuvres, se révèle être un administrateur hors pair. Membre de la Fédération socialiste du Var, il accède peu à peu au poste de secrétaire général (1924-1933). Premier adjoint au maire de La Seyne-sur-Mer à partir de décembre 1919, il siège au conseil général pour le canton de La Seyne de 1920 à 1940. Il y est membre de la commission des finances et du budget, rapporteur général du budget et président de la commission des transports. Il dévoile alors ses talents d'animateur et devient un pilier de l'assemblée départementale.

Lorsque le gouvernement de Vichy le destitue de ses fonctions électives, Albert Lamarque, malgré son âge et sa position politique, s'engage immédiatement dans les Forces françaises libres. Puis il rejoint le réseau Brutus où, à un poste modeste, il remplit les fonctions les plus délicates et les plus efficaces, tout en participant à la mise sur pied du parti clandestin.

Le 1er décembre 1942, il devient chef de secteur de la région de Toulon, fournissant des renseignements de tout premier ordre sur le port de Toulon, le terrain d'aviation de Palivestre, les chantiers de La Seyne. Malgré les recherches très actives de la Gestapo, il continue son travail pendant tout le temps de l'Occupation et se voit confier le secrétariat de la Fédération clandestine socialiste et du Comité exécutif pour la zone Sud.

En récompense de son attitude exemplaire, Albert Lamarque est fait chevalier de la Légion d'honneur le 4 mai 1946 et reçoit la médaille de la Résistance.

La guerre a confirmé son goût du combat politique : en 1948, il se lance dans la campagne pour les élections au Conseil de la République, aux côtés d'Edouard Soldani, sur la liste de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Il est élu sénateur du Var le 7 novembre, avec 388 voix sur 699 suffrages exprimés, et réélu le 18 mai 1952.

A son arrivée au Palais du Luxembourg, Albert Lamarque est nommé membre de la commission de la marine et des pêches et de la commission des finances. II est désigné par cette dernière pour faire partie de la sous-commission chargée de suivre et d'apprécier la gestion des entreprises industrielles nationalisées et des sociétés d'économie mixte. En 1953, il devient membre de la sous-commission chargée d'enquêter sur l'octroi de subventions et de prêts à une société en vue de l'exploitation d'une tourbière dans le département de la Manche, et sur l'emploi qui a été fait de ces fonds, ainsi que sur les incidents auxquels a donné lieu la mise en service des paquebots Flandres et Antilles et leurs conséquences financières.

Spécialiste des questions relatives aux travaux publics, aux transports et au tourisme, Albert Lamarque intervient fréquemment, notamment en tant que rapporteur dans les débats sur les dépenses de reconstruction et d'équipement, sur le budget des travaux publics, des transports et du tourisme, sur les dépenses de fonctionnement des services civils, et sur le projet de loi concernant la caisse nationale de garantie des ouvriers dockers.

Par ailleurs, il prend part aux débats relatifs aux dommages de guerre de la SNCF, à l'aménagement de la Durance, et au déficit de la Régie autonome des transports parisiens. En 1954, il dépose une proposition de résolution concernant les chambres de commerce maritimes, les ports autonomes et les entreprises de manutention dans les ports.

Après dix années au Conseil de la République, Albert Lamarque, qui a voté en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle les 2 et 3 juin 1958, choisit de ne pas se représenter aux élections sénatoriales du 8 juin 1958.

Il décède le 1er avril 1970 dans sa ville de La Seyne-sur-Mer à l'âge de 85 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Albert LAMARQUE

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