Appartenance politique :
Groupe du Rassemblement du Peuple Français
État civil :
Né le 2 octobre 1880
Décédé le 20 avril 1967
Profession :
Notaire
Département :
Ille-et-Vilaine
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Elu le 19 juin 1955
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Non réélu(e))

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

RUPIED (Marcel)

Né le 20 (*) octobre 1880 à Châtellerault (Vienne)

Décédé le 20 avril 1967 à Vitré (Ille-et-Vilaine)

Membre de la première Assemblée nationale Constituante (Ille-et-Vilaine)

Sénateur d'Ille-et-Vilaine de 1948 à 1958

Marcel Rupied, dont le père est officier d'artillerie, est né à Châtellerault le 20 octobre 1880. Après des études secondaires au collège Saint-Vincent de Rennes, il obtient un baccalauréat ès lettres puis s'inscrit à l'Université de Rennes. Licencié en droit, Marcel Rupied s'installe en 1905 à Vitré comme notaire.

Sa réussite professionnelle alliée à l'estime de ses pairs le conduisent à occuper des responsabilités au sein de la chambre des notaires, d'abord à l'échelon de son arrondissement comme président à partir de 1913, ensuite au niveau départemental comme premier syndic à partir de 1932 puis comme président à partir de 1935, mandat qu'il conservera jusqu'à la fin de ses fonctions notariales en 1942, date à laquelle il sera nommé notaire honoraire.

Très actif dans la vie de sa commune, il participe en 1908 à la création de la société sportive l'Aurore dont il assure la vice-présidence, fonction à laquelle viendront rapidement s'ajouter beaucoup d'autres telle la présidence du syndicat d'initiative de Vitré qu'il fonde en 1912 au même titre que la fédération des syndicats d'initiative de Bretagne et par la suite la Caisse d'épargne de Vitré en 1938.

En 1919, Marcel Rupied, représentant de la droite conservatrice et nobiliaire, est appelé à siéger au conseil d'arrondissement du canton de Vitré-Est, dont il deviendra rapidement le vice-président. Il est ensuite élu en 1922 dans le canton de Vitré-Ouest aux élections au conseil général d'Ille-et-Vilaine qu'il préside jusqu'à sa démission consécutive à son échec aux législatives de 1928. Ayant retrouvé son siège de conseiller général en 1934, il préside l'assemblée départementale en 1937, mandat qu'il conservera pendant vingt-deux ans : de 1937 à 1945 puis de 1947 à 1961. Elu au conseil municipal de sa commune en 1935, il en devient le premier magistrat en 1939.

Pendant la guerre, Marcel Rupied est nommé par Vichy conseiller national et secrétaire du conseil départemental, ce qui lui vaut d'être relevé de ses fonctions de maire de Vitré à la Libération malgré son opposition à plusieurs reprises à l'occupant. En effet, pour avoir refusé d'établir la liste des jeunes gens pour le service du travail obligatoire et celle des otages en préférant y inscrire un seul nom : le sien, il est arrêté en juin 1944 puis est interné à la prison de Rennes et au camp de Margueritte avant d'être libéré par l'avance des armées alliées.

Elu maire de Vitré le 19 mai 1945, il est ensuite candidat à la première Assemblée nationale Constituante dans le département d'Ille-et-Vilaine, en tête de la liste d'Entente républicaine dont l'ossature est constituée par l'ancienne Fédération républicaine. Avec 52 169 voix des 273 069 suffrages exprimés, alors que celle du MRP obtient quatre députés sur sept, cette liste remporte un seul des sept sièges à pourvoir et Marcel Rupied est donc élu. A son arrivée à l'Assemblée, il rejoint le groupe des républicains indépendants et siège à la commission de l'intérieur au nom de laquelle il dépose un avis le 13 mars 1946 sur la proposition de loi tendant à abroger la loi du 15 février 1941 relative à la retraite anticipée des fonctionnaires et à étendre à l'Algérie les dispositions du décret du 17 juin 1938 relatif à la même question. Il présente un rapport au nom du sixième bureau portant sur les opérations électorales de la Nouvelle-Calédonie et dépendances et prend part aux discussions sur le budget alloué à la faculté de médecine de Rennes pour l'exercice 1946 et l'élection des membres de la Chambre des Députés.

Leader du Parti républicain de la liberté, Marcel Rupied est cependant mis à l'écart par le congrès départemental et ne peut prétendre au renouvellement de son mandat lors des élections à la deuxième Constituante.

Marcel Rupied se présente au Conseil de la République le 7 novembre 1948 en tête de la liste du Rassemblement du peuple français. Aucun des trois sièges n'ayant été pourvu au premier tour, sa liste présentée par la déléguée départementale Andrée Récipon fusionne avec la Liste républicaine indépendante et gaulliste présentée par le comité départemental, sans l'accord du bureau départemental qui a écarté la candidature de Rupied pour son passé vichyssois. Il se présente alors au deuxième tour du scrutin en deuxième position de la Liste unique du RPF, emmenée par Yves Estève, qui remporte les trois sièges. Marcel Rupied, avec 719 voix des 1380 suffrages exprimés, est donc élu.

Au Conseil de la République, il siège à l'intergroupe du RPF au sein du groupe des républicains indépendants dont il assume la vice-présidence et est nommé aux commissions de la défense nationale et de l'intérieur. Faisant partie par ailleurs du conseil supérieur de la protection civile en 1948, du tourisme en 1956 et du service social en 1958, il siège à partir de 1953 aux commissions de la justice et des moyens de communication comme membre suppléant. De 1948 à 1958, Marcel Rupied dépose six rapports dont cinq au nom de la commission de l'intérieur et deux propositions de résolution pour instituer le scrutin majoritaire et rétablir la liberté totale de l'électeur pour l'élection des membres de l'Assemblée nationale en 1948 et venir en aide aux populations d'Ille-et-Vilaine victimes des intempéries en 1950.

Dans ses interventions, en qualité de membre ou rapporteur de la commission de l'intérieur, il est notamment amené à intervenir sur l'organisation du notariat en Algérie, à la Martinique, à la Guadeloupe, à la Réunion et à la Guyane, sur la commémoration de l'armistice du 8 mai 1945, l'ouverture de la seconde session ordinaire des conseillers généraux et la responsabilité des départements à la suite des accidents subis par les membres du conseil général.

Il est également rapporteur de la commission de la défense nationale pour le projet de loi sur le bénéfice à accorder aux combattants d'Indochine et de Corée des dispositions relatives aux combattants. Mais il participe à d'autres discussions portant sur des textes budgétaires ou des sujets aussi divers que la réorganisation des sociétés nationalisées de constructions aéronautiques (1949), l'enseignement des langues et dialectes locaux et les placements des fonds des caisses d'épargne (1950) ou encore l'établissement de l'usine marémotrice de la Rance (1956).

Reconduit à son siège de sénateur aux élections du 19 juin 1955 en deuxième position toujours derrière Yves Estève sur la liste d'Union républicaine indépendante qui obtient à nouveau les trois sièges à pourvoir, lui-même réunit au second tour 764 voix des 1381 suffrages exprimés. Les 2 et 3 juin 1958, il se prononce en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle.

Parallèlement à son mandat parlementaire, Marcel Rupied est maire de Vitré et président du conseil général d'Ille-et-Vilaine, fonctions qu'il conservera jusqu'à son départ de la vie politique en 1961.

Officier de la Légion d'honneur, il était également titulaire de la croix d'officier du mérite social ainsi que des médailles de vermeil départementale et communale, de l'éducation physique et des sports et de la France libérée.

(*) Note de la Division des Archives du Sénat : Né le 2 octobre 1880.

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Ve République

RUPIED (Marcel)

Né le 2 octobre 1880 à Châtellerault (Vienne)

Décédé le 20 avril 1967 à Vitré (Ille-et-Vilaine)

Membre de la première Assemblée nationale constituante en 1945 et 1946

Sénateur d'Ille-et-Vilaine de 1948 à 1959

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958)

Représentant l'Ille-et-Vilaine à la Haute Assemblée depuis 1948, inscrit au groupe des Républicains indépendants, Marcel Rupied est nommé membre de la commission des lois constitutionnelles, en janvier 1959, au nouveau Sénat de la Ve République. Il se représente ensuite aux élections sénatoriales du 26 avril 1959. Au premier tour, le président du conseil général d'Ille-et-Vilaine, candidat sur une liste d'Union républicaine, qui allie l'Union pour la nouvelle République (UNR) aux Indépendants, remporte 478 des 1 441 suffrages exprimés, arrivant en cinquième position. Puis au second tour il échoue à la quatrième place, alors que seuls trois sièges sont à pourvoir dans le département : avec 650 des 1 445 suffrages exprimés, il est battu par ses deux colistiers de l'UNR, Yves Estève et Roger du Halgouët, qui réunissent respectivement 831 et 665 voix, ainsi que par le MRP Jean Noury qui recueille 711 voix.

Quittant le Palais du Luxembourg, M. Rupied se consacre dès lors à ses mandats locaux. Il demeure ainsi maire de Vitré jusqu'en 1959. Il conserve également le mandat de conseiller général du canton de Vitré-Ouest et la présidence du conseil général d'Ille-et-Vilaine jusqu'en 1961.

À cette date, il renonce à se représenter aux élections cantonales. Il quitte alors ses fonctions de président de l'assemblée départementale, auquel lui succède l'indépendant Robert de Toulouse-Lautrec.

Il s'éteint le 20 avril 1967 à Vitré, à l'âge de quatre-vingt-six ans.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Marcel RUPIED

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