Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
État civil :
Né le 6 avril 1909
Décédé le 5 juillet 1975
Profession :
Avocat
Département :
Mayenne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

MONTIGNY (de) (Lucien, Hippolyte)

Né le 6 avril 1909 à Mayenne (Mayenne)

Décédé le 5 juillet 1975 à Rennes (Ille-et-Vilaine)

Sénateur de la Mayenne de 1965 à 1974

La famille de Montigny est issue de la bourgeoisie berrichonne et elle se fixe ensuite en Bretagne. C'est sur les bords de la Mayenne que naît le jeune Lucien en 1909. Orphelin de père dès les premiers combats de la Grande guerre, il étudie au collège de l'Immaculée conception de Laval. Son doctorat publié en 1936, Les droits de l'Etat en matière successorale a été soutenu à l'université de droit de Caen. Entre temps, il avait accompli son service militaire (septembre 1931-septembre 1932). Avocat à Mayenne dès 1936, Lucien de Montigny adhère, dans ce département conservateur, au Parti social français. Mobilisé en septembre 1939, le lieutenant d'administration du service de santé est rendu à la vie civile en août 1940.

A la Libération, le jeune avocat poursuit sa carrière : il devient bâtonnier de l'ordre. Mais il s'investit aussi dans la vie politique locale. Elu conseiller municipal de sa ville natale, par ailleurs sous-préfecture, en 1947, il en devient aussitôt le maire, magistrature qu'il exercera jusqu'en 1971, date à laquelle des dissensions entre ses adjoints l'empêchent de se représenter. Son long mandat est marqué par une reconstruction générale. Elu conseiller général de Mayenne-est en mars 1949, il entre à la commission départementale du Conseil général et il y demeure jusqu'en 1965. En septembre 1973, il est encore réélu au premier tour des cantonales. Ces mandats le conduisent à exercer plusieurs responsabilités qui lui assurent un intense rayonnement. L'association des maires et adjoints de la Mayenne et le conseil d'administration de l'office public départemental d'HLM le portent à leur vice-présidence. Son mandat sénatorial conforte, plus tard, ces positions. En 1968, le syndicat intercommunal à vocation multiple de la région de Mayenne et le syndicat intercommunal d'électrification des deux cantons de Mayenne le placent à leur tête. A partir du 29 octobre 1973, Lucien de Montigny préside l'office HLM de son département. Cette intense activité lui vaut de nombreuses décorations : chevalier du Mérite social en 1955, des Palmes académiques en 1956, de la Santé publique en 1957, de la Légion d'honneur en 1958, du Mérite agricole en 1962, médaillé de l'Education physique et des sports en 1957.

Fort de ces positions, le maire de Mayenne peut briguer des mandats nationaux, mais sans grand succès tout d'abord. Candidat de l'Entente républicaine en octobre 1945, il ne peut entrer à la première Assemblée nationale constituante. Candidat isolé, de tendance démocrate chrétienne, lors des élections sénatoriales du 26 avril 1959, Lucien de Montigny ne recueille que 292 sur 731 suffrages exprimés. Sa profession de foi, rédigée pour les élections sénatoriales du 26 septembre 1965, met en valeur la reconstruction de Mayenne. Au niveau départemental, il dénonce le plan de stabilisation de 1963 qui empêche la déconcentration industrielle vers les régions de l'ouest. A ses yeux, le blocage du Marché commun et la politique gaullienne nuisent aux communes rurales et ils accroissent les problèmes agricoles. Sa liste du Centre démocratique obtient la majorité absolue au premier tour avec 374 voix sur 742 suffrages exprimés. Elle devance deux listes concurrentes.

Le nouvel élu s'inscrit au groupe des Républicains populaires et du centre démocratique qui devient, le 3 octobre 1968, l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP). Même si ce groupe est à la lisière de la majorité parlementaire, Lucien de Montigny soutient les orientations gaullistes. Il le fait tout d'abord en votant plusieurs textes importants. L'ensemble de la proposition de loi relative à la régulation des naissances reçoit son approbation le 5 décembre 1967. Il en est de même pour l'ensemble des projets de loi portant création et organisation des régions le 29 juin 1972, d'orientation du commerce et de l'artisanat le 21 novembre 1973, et tendant à fixer à dix-huit ans l'âge de la majorité le 18 juin 1974.

Fidèle aux choix du Gouvernement, Lucien de Montigny s'abstient de toute critique dans ses seize interventions effectuées lors des discussions budgétaires entre 1966 et 1973, et il vote toujours les projets de loi de finances. Des crédits substantiels sont bien sûr réclamés pour l'éducation nationale (22 novembre 1966), la justice (27 novembre 1969 et 6 novembre 1972) et les affaires culturelles (1970-1971). L'amélioration de la condition des personnels retient son attention, les directeurs d'enseignement technique d'abord, le 23 novembre 1967, puis les gens de justice en 1969-1970 et les enseignants en 1971-1972, enfin les agents des dépôts d'archives le 3 décembre 1971. En bon élu de terrain, la Mayenne n'est pas oubliée d'abord pour le rétablissement de la ligne ferroviaire Domfront-Laval le 25 novembre 1966, puis pour les questions scolaires (bourses des fils d'agriculteurs le 23 novembre 1967, financement des collèges agricoles le 27 novembre 1970 et gratuité des livres pour le début du second cycle le 6 décembre 1973) enfin pour l'allègement des charges d'emprunt des HLM en 1972-1973.

Membre de la commission des lois, il dépose quarante rapports législatifs et il en défend trente-huit en séance publique de 1965 à 1972. Parmi les textes les plus importants dont il recommande l'adoption, on peut citer les projets de loi relatifs à l'organisation des cours d'assises de la région parisienne (13 juin 1967), aux actions en réparation civile de l'Etat (20 décembre 1967), autorisant l'approbation de la convention européenne du 30 novembre 1964 pour la répression des infractions routières (30 novembre 1968), remplaçant l'article 340 du code de l'administration communale relatif aux archives communales (10 décembre 1970) et instituant l'aide judiciaire (18 décembre 1971).

Lucien de Montigny dépose deux propositions de loi, la première tendant à la création d'un comité central des oeuvres sociales pour le personnel des collectivités locales (29 juin 1967), la seconde tendant à modifier l'article 27, alinéa premier, du code d'administration communale (12 décembre 1969). Dans la discussion de cette dernière, adoptée le 16 avril 1970, il fait prendre en compte les suffrages exprimés et non les votants lors des délibérations des conseils municipaux et généraux. Le contrôle parlementaire s'exerce enfin par une question orale posée au ministre de l'équipement le 25 octobre 1966 à propos de la suppression de la ligne Domfront-Laval et au sujet des efforts en matière de transports publics dans l'aménagement du territoire.

A partir du 25 novembre 1971, le parlementaire du nord du Maine devient juge titulaire à la Haute Cour de justice. Pourtant, dès l'année suivante, son travail se ralentit. Il figure certes dans le groupe sénatorial d'étude pour l'aménagement rural mais il se replie sur son département et il entre de droit au conseil régional des Pays de la Loire en décembre 1973. Le soutien à la candidature présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing en mai 1974 est le dernier acte de sa vie politique. Epuisé par son dernier mandat municipal et n'ayant pas obtenu l'investiture du Centre démocratie et progrès pour les sénatoriales de 1974, il décède neuf mois après avoir quitté le palais du Luxembourg.

Un boulevard de Mayenne porte son nom.

Elu le 26 septembre 1965
Fin de mandat le 1er octobre 1974 (ne se représente pas)

Membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Lucien de MONTIGNY

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