Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 28 mai 1894
Décédé le 20 mai 1982
Profession :
Avocat
Département :
Seine

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

FRUH (Charles)

Né le 28 mai 1894 à Paris

Décédé le 20 mai 1982 à Chevreuse (Yvelines)

Sénateur de la Seine en 1958

Fils d'un mandataire aux Halles, Charles Fruh fait de brillantes études, d'abord dans un collège jésuite, puis à la faculté de droit de Paris.

Avocat à la cour d'appel, il s'engage dans la vie politique lors des municipales d'octobre 1947 : il siège alors au conseil municipal de Paris, et y préside la Commission de l'enseignement et des beaux arts, de 1948 à 1959. Il est également secrétaire en 1949, puis vice-président de ce conseil en 1953 et 1954.

Parallèlement, il siège au conseil général de la Seine.

Lors des élections au Conseil de la République du 8 juin 1958, il est candidat en deuxième position sur la Liste des candidats présentés par le Centre National des Indépendants et Paysans ; cette liste remporte alors deux des vingt sièges à pourvoir, en recueillant 356 voix sur 3 112 suffrages exprimés.

Membre du groupe des Républicains indépendants, Charles Fruh siège à la Commission des affaires culturelles.

Il est réélu sénateur le 26 avril 1959.

Ve République

FRUH (Charles)

Né le 28 mai 1894 à Paris

Décédé le 20 mai 1982 à Chevreuse (Yvelines)

Sénateur de la Seine puis de Paris de 1958 à 1968

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome IV, p. 119)

Elu comme représentant du département de la Seine au Palais du Luxembourg en juin 1958, lors du dernier scrutin sénatorial de la IVe République, Charles Fruh sollicite un nouveau mandat le 26 avril 1959, à l'occasion des premières élections à la Haute assemblée de la Ve République. Il est candidat sur la liste d'Union pour la défense des intérêts du département de la Seine présentée par le Centre national des indépendants et le Centre républicain. Placé en cinquième position sur cette liste dirigée par l'ancien ministre Edmond Barrachin, Charles Fruh est réélu. Sa liste recueille en effet 1 270 voix sur 6 003 suffrages exprimés et remporte cinq des vingt-deux sièges à pourvoir dans le département.

Au Sénat, comme précédemment au Conseil de la République, Charles Fruh s'inscrit au groupe des Républicains indépendants. Il est membre de la commission des affaires culturelles tout au long de son mandat.

En séance publique comme en commission, Charles Fruh fait preuve d'une grande activité. L'ancien président de la commission de l'enseignement et des beaux-arts du conseil municipal de Paris porte un intérêt particulier aux questions culturelles. Il exerce ainsi les fonctions de rapporteur pour avis sur le budget de la section arts et lettres du ministère des Affaires culturelles. A cette occasion, il s'exprime aussi bien au sujet de la taxe sur les places de théâtre, que sur la réforme de l'enseignement de l'architecture. En 1962, il présente également au nom de la commission des affaires culturelles un avis sur les parties du IVe Plan de développement économique et social qui concernent l'équipement culturel et le patrimoine artistique.

En 1960, il est par ailleurs nommé membre de la commission de contrôle chargée d'examiner la gestion administrative, financière et technique de la Réunion des théâtres lyriques nationaux.

Outre les affaires culturelles, cet avocat à la cour d'appel de Paris, élu juge suppléant de la Haute Cour de justice en 1960, porte un intérêt prononcé aux questions judiciaires examinées par la Haute assemblée. Au début de l'année 1963, la création de la Cour de sûreté de l'Etat retient spécialement son attention. Il intervient ainsi en janvier 1963 dans la discussion des projets de loi portant répression des crimes et délits contre la sûreté de l'Etat et instituant une Cour de sûreté de l'Etat, de même qu'en février 1963 dans celle sur le projet de loi relatif au fonctionnement de cette juridiction d'exception.

Au début de son mandat, Charles Fruh s'intéresse aussi à l'Algérie et aux problèmes qu'entraîne le conflit qui la déchire de 1954 à 1962. Il est nommé rapporteur de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la promotion sociale en Algérie et assurant par des mesures exceptionnelles la promotion des Français musulmans, en novembre 1959. Il prend en outre la parole en séance publique le 3 février 1960 lors du vote du projet de loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie : estimant que le recours aux pouvoirs spéciaux ne s'impose plus dès lors que la situation s'est quelque peu apaisée en Algérie, il exprime le refus du groupe des Républicains indépendants de « donner un blanc-seing au Gouvernement ». A l'instar de son groupe parlementaire, Charles Fruh vote donc contre ce projet de loi. Il intervient également le 31 octobre 1961 au sujet de la manifestation des Algériens du 17 octobre précédent à Paris. Charles Fruh demande alors des précisions sur le comportement de la police lors de cette soirée tragique tout en insistant sur les attentats dont ont été victimes les policiers depuis le début du conflit algérien. Il accuse le gouvernement de Michel Debré d'être responsable de ces événements en raison de sa politique algérienne.

L'enseignement retient par ailleurs l'attention du sénateur de la Seine. Il s'exprime ainsi en 1961 à propos du budget de l'Education nationale. En 1964, il interpelle le ministre de l'Education nationale, Christian Fouchet, sur la réforme de l'enseignement décidée par le Gouvernement : il regrette l'absence de consultation préalable des enseignants et des parents d'élèves. Enfin, en 1966, il est nommé membre de la commission de contrôle chargée d'examiner les problèmes d'orientation et de sélection dans le service public de l'enseignement.

En mai 1965, il vote en faveur de la loi portant réforme des régimes matrimoniaux. Il se prononce en revanche contre la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en décembre 1967. Dans la discussion du texte, il avait au préalable demandé que chaque boîte de contraceptifs contienne une notice attirant l'attention sur leurs « dangers possibles ».

En 1968, après avoir passé dix années à représenter la Seine puis Paris au Palais du Luxembourg, il choisit de ne pas se représenter aux élections sénatoriales du 22 septembre. Décoré de la Croix du Combattant (1914-1918), Charles Fruh est également chevalier de la Légion d'honneur, officier des Palmes académiques, officier des Arts et des Lettres et chevalier du Mérite touristique.

Retiré de la vie publique, il s'éteint le 20 mai 1982 à Chevreuse, quelques jours avant son quatre-vingt-huitième anniversaire.

Elu le 26 avril 1959
Fin de mandat le 1er octobre 1968 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Charles FRUH

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