Appartenance politique :
Membre du Groupe Communiste
État civil :
Née le 11 juin 1919
Décédée le 1er mars 2007
Profession :
Professeur
Département :
Paris
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LAGATU (Catherine)

Née le 11 juin 1919 à Quimerc'h (Finistère)

Décédée le 1er mars 2007 à Châtellerault (Vienne)

Sénateur de Paris de 1968 à 1977

Catherine Lagatu voit le jour le 11 juin 1919, à Quimerc'h, petite commune du Finistère. Issue d'un milieu modeste - son père est cultivateur et sa mère ménagère -, elle étudie à l'École normale de jeunes filles de Quimper puis à l'École normale nationale d'apprentissage de Paris.

Devenue institutrice en 1941, elle s'engage dans la Résistance en 1944, au sein du mouvement Libération Nord. Au sortir du second conflit mondial, elle adhère à la Confédération générale du travail (CGT) en 1945 puis au Parti communiste français (PCF) en 1946. Membre du bureau de la section communiste à Châteaulin dès 1946, elle se présente aux élections municipales à Port Launay en 1947.

Quittant le Finistère en 1950, elle exerce comme professeur des collèges d'enseignement technique en région parisienne. Elle continue parallèlement de militer au sein de la section communiste du dixième arrondissement parisien. Elle est ainsi candidate sur la liste communiste aux élections municipales de 1953 à Paris dans les troisième, quatrième et dixième arrondissements. Elle fait son entrée l'année suivante au conseil municipal parisien, à la mort d'Alban Satragne. Réélue en 1959 comme représentante des huitième, neuvième et dixième arrondissements, elle siège à l'Hôtel de Ville jusqu'en 1965. Elle nommée membre du bureau du conseil municipal de Paris dès 1963.

Elle se présente en outre à plusieurs reprises à la députation dans la huitième circonscription de la Seine. Lors du scrutin des 18 et 25 novembre 1962, recueillant 17 871 des 46 267 suffrages exprimés au second tour après avoir obtenu 11 585 des 48 596 suffrages exprimés au premier, elle est nettement battue par le député gaulliste sortant Jean-Charles Lepidi, réélu avec 28 396 voix. Elle échoue de nouveau contre lui en mars 1967 : après avoir rassemblé 13 241 des 51 629 suffrages exprimés au premier tour, elle ne rassemble au second tour que 21 020 des 47 506 suffrages exprimés contre 26 486 à son concurrent. Aux élections législatives des 23 et 30 juin 1968, elle ne réunit que 9 838 des 47 402 suffrages exprimés au premier tour, puis 14 046 des 44 500 suffrages exprimés au second. Elle est ainsi très nettement devancée par le candidat gaulliste Claude-Gérard Marcus, élu avec 23 073 voix.

Elle se présente ensuite aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968. Quatrième sur la liste communiste sur laquelle se portent 825 des 2 847 suffrages exprimés, elle est élue sénateur de Paris.

Au Palais du Luxembourg, elle rejoint le groupe communiste. Elle siège à la commission des affaires culturelles et en exerce le secrétariat à partir de 1970. Elle est en outre nommée secrétaire du Sénat en 1974 et membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes de 1968 à 1973.

Parlementaire extrêmement active, elle consacre l'essentiel de son activité sénatoriale à se battre pour faire progresser la condition des femmes, et plus particulièrement celle des salariées. Elle dépose ainsi des propositions de loi visant à appliquer une égalité de rémunération entre les hommes et les femmes, à fixer à soixante ans l'âge de la retraite à taux plein pour les salariées (1970) et à améliorer leurs conditions de travail (1971).

Souhaitant permettre aux salariées de mieux concilier vie familiale et professionnelle, elle plaide pour possibilité de déduire des impôts les frais résultant de la garde des enfants (1970), pour l'attribution de congés payés afin de soigner un enfant malade (1971) et pour l'accroissement du nombre des travailleuses familiales (1976). Elle milite en outre pour l'augmentation des aides financières apportées aux mères de familles. Aussi dépose-t-elle une proposition de loi visant à créer une allocation en faveur des enfants à la charge d'un seul parent (1970) et une autre relative à la majoration des allocations familiales (1973). Elle prend la parole en séance publique sur la reconnaissance de la fonction de mère de famille (1975), les mesures de protection sociale de la famille (1976) et l'institution du complément familial (1977). Elle présente, en 1971, une proposition de loi tendant à assurer l'égalité des époux dans la direction de la famille et la gestion de la communauté.

Catherine Lagatu fait également du paiement des pensions alimentaires dues après le divorce l'un de ses principaux chevaux de bataille. Elle dépose ainsi, en 1972, un texte visant à créer un fonds des pensions alimentaires, puis vote la loi portant réforme du divorce en 1975. Également militante de la légalisation de l'avortement, elle dépose en 1972 une proposition de loi tendant à abroger les lois qui le répriment, puis vote la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974. Elle défend ensuite, en 1975, la prise en charge par la sécurité sociale des frais de soins et d'hospitalisation afférents à l'IVG.

Outre la condition féminine, cette enseignante intervient souvent sur les questions scolaires : l'enseignement supérieur (1968), l'enseignement à distance (1970), le projet de loi Haby (1975) ou la scolarisation des enfants d'immigrés (1976). Elle se préoccupe surtout de l'enseignement technique et professionnel dans lequel elle exerçait avant son entrée au Sénat. Elle s'exprime très régulièrement au sujet de la formation professionnelle, au sujet de laquelle elle dépose une proposition de loi en 1971, et plaide plus particulièrement en faveur de la formation professionnelle des femmes.

L'élue parisienne s'intéresse aussi aux problèmes de la capitale : le stationnement (1969), le marché d'intérêt national de La Villette (1971), le régime administratif de la ville de Paris (1975) ou la création et l'organisation de la région parisienne (1976). Elle dépose des propositions de loi visant à doter Paris d'un statut-démocratique de « ville-capitale » (1971 et 1973) et à démocratiser les commissions d'arrondissement (1977).

Elle suit par ailleurs l'examen des textes relatifs à la radiodiffusion-télévision. Membre de la mission sénatoriale d'information sur l'ORTF en 1972, elle critique régulièrement l'augmentation de la redevance, le statut de l'ORTF ainsi que la qualité des programmes. Intéressée plus largement par l'ensemble des sujets culturels, elle s'exprime sur le cinéma (1970, 1975 et 1976), le Centre Georges-Pompidou (1974) ou l'architecture (1976).

À l'instar du groupe communiste sénatorial, elle vote contre la loi portant création et organisation des régions en 1972 et contre la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973. En revanche, elle vote la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974.

Au terme de son mandat, elle décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977. Elle continue toutefois de militer au sein du Parti communiste.

Chevalier de la Légion d'honneur, elle s'éteint le 1er mars 2007, à l'âge de quatre-vingt-sept ans.

Elue le 22 septembre 1968
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (ne se représente pas)

Secrétaire du Sénat
Secrétaire de la commission des affaires culturelles

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe Communiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Catherine LAGATU

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