Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 3 janvier 1921
Décédé le 16 février 1998
Profession :
Médecin radiologue
Département :
La Réunion
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LAGOURGUE (Pierre)

Né le 3 janvier 1921 à Sainte-Marie (La Réunion)

Décédé le 16 février 1998 à Paris

Député de La Réunion de 1978 à 1981

Sénateur de La Réunion de 1992 à 1998

Pierre Lagourgue voit le jour le 3 janvier 1921 à Sainte-Marie, sur la côte nord de l'île de La Réunion. Il accomplit sa scolarité à Saint-Denis, au lycée Leconte-de-Lisle, puis effectue ses études de médecine en métropole. Devenu docteur en médecine, il s'établit comme radiologue à Saint-Denis. Il y prend ensuite la direction du service de radiologie du centre hospitalier départemental. Parallèlement à sa carrière professionnelle, il s'engage dans la vie politique réunionnaise. Il est d'abord élu conseiller général du canton de Saint-Benoît en 1958. Il devient ensuite conseiller général du quatrième canton de Saint-Denis à partir de 1964. Élu président du Conseil général de La Réunion en 1967, il exerce cette fonction jusqu'en 1982. Il se présente aux élections sénatoriales du 22 septembre 1974. Après avoir obtenu 297 des 604 suffrages exprimés au premier tour, il échoue de très peu au second tour : avec 295 des 594 suffrages exprimés, il n'est devancé que de cinq voix par le dernier élu au Sénat, le maire de Saint-André, Jean-Louis Virapoullé.

Proche du Premier ministre d'origine réunionnaise, Raymond Barre, Pierre Lagourgue se présente ensuite aux élections législatives du 12 mars 1978 sous l'étiquette de l'Union pour la démocratie française dans la troisième circonscription de La Réunion, à Saint-Pierre. Avec 22 433 des 41 873 suffrages exprimés, il accède à la députation en battant le communiste Élie Hoarau et le député sortant centriste Marcel Cerneau qui recueillent respectivement 12 374 et 4 497 voix. Au Palais Bourbon, il s'inscrit au groupe de l'UDF et siège à la commission des affaires culturelles de 1978 à 1981. Il consacre tout son mandat de député à attirer l'attention sur les difficultés des départements d'outre-mer. Nommé en 1979 au sein de la commission d'enquête sur la situation de l'emploi et le chômage, il s'alarme ainsi régulièrement de l'accroissement de ce dernier. Il déplore en outre les disparités entre les départements d'outre-mer et la métropole en matière d'indemnisation du chômage et de prestations sociales. Membre du comité directeur du fonds d'investissement des départements d'outre-mer en 1979, il s'inquiète également de leurs handicaps agricoles et de leur pénurie de logements sociaux. À l'Assemblée nationale, Pierre Lagourgue se préoccupe plus particulièrement de son île, qu'il s'agisse de l'habitat rural ou du coût des transports maritimes et aériens vers ce département. Membre de la commission d'enquête sur la langue française en 1980, il s'émeut aussi du retard éducatif réunionnais.

Il se représente aux élections législatives des 14 et 21 juin 1981, non plus dans la troisième mais dans la première circonscription de La Réunion où il affronte Michel Debré dont il n'a cessé de s'éloigner à partir de 1974. Avec 9 127 des 50 249 suffrages exprimés, Pierre Lagourgue n'arrive qu'en quatrième position à l'issue du premier tour. Nettement devancé par l'ancien Premier ministre du général de Gaulle qui obtient 18 636 voix, mais aussi par le communiste Bruny Payet et le socialiste Jean-Claude Fruteau, sur lesquels se portent respectivement 12 532 et 9 447 voix, il appelle cependant ses électeurs à voter pour Michel Debré. Malgré cette défaite et son échec aux élections municipales de 1983 à Saint-Pierre contre Élie Hoarau, il continue de peser sur la scène politique réunionnaise. Entré au Conseil régional de La Réunion dès son installation en 1983, il en est immédiatement nommé vice-président. Il accède ensuite à la présidence de l'assemblée régionale de 1986 à 1992 puis la vice-préside de nouveau de 1992 à 1998. Après une nouvelle candidature infructueuse aux élections sénatoriales du 25 septembre 1983, lors desquelles il n'a obtenu que 377 des 853 suffrages exprimés au premier tour puis 346 des 856 suffrages exprimés au second tour, il se représente au scrutin du 27 septembre 1992. Candidat isolé, il ne recueille que 165 des 916 suffrages exprimés au premier tour. Mais fort du soutien du Parti communiste réunionnais de Paul Vergès, il est élu au second tour avec 404 des 904 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe de l'Union centriste. Il siège d'abord à la commission des lois de 1992 à 1995, avant de rejoindre celle des affaires sociales de 1995 à 1998. Dès 1992, il est nommé membre de la délégation parlementaire pour les Communautés européennes. Il est rapporteur pour avis du budget des départements d'outre-mer au nom de la commission des lois en 1993 et 1994. Désireux de resserrer les liens entre la métropole et ses territoires lointains, il s'exprime sur des questions très diverses, qu'il s'agisse du Fonds d'investissement des départements d'outre-mer, du revenu minimum d'insertion ou des moyens mis en place pour lutter contre l'immigration et le travail clandestin. La commission des affaires sociales lui confie le rapport sur le budget social des départements et territoires d'outre-mer à partir de 1995, lui qui connaît parfaitement la situation sociale explosive de La Réunion, où près d'un tiers de la population active se trouve au chômage. Nommé membre titulaire en 1995 du comité directeur du Fonds pour l'emploi dans les départements d'outre-mer, il plaide constamment en faveur d'une politique d'« égalité sociale » avec la métropole en matière de logement, d'éducation, d'aide à l'emploi et à l'insertion mais aussi de tarif des télécommunications. Il souhaite par ailleurs l'instauration d'une fiscalité favorable à l'emploi. Ses préoccupations sociales et son sens du consensus conduisent le ministre de l'Outre-mer Jean-Jacques de Peretti à le charger en mars 1997 d'une mission de conciliation entre le Gouvernement et les fonctionnaires réunionnais mécontents de la réforme de leur régime de rémunération. En 1993, il vote la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale.

Officier de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite, Pierre Lagourgue s'éteint le 16 février 1998 à Paris, victime d'un infarctus à l'âge de soixante-dix-sept ans, au terme d'une carrière politique longue de quatre décennies au service de La Réunion.

Elu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 16 février 1998 (décédé)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe Union Centriste
Membre de la délégation pour l'Union européenne

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre LAGOURGUE

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