
La commission de l'aménagement du territoire et du développement durable s'est rendue le mercredi 26 février au Salon international de l'agriculture à la rencontre de ceux qui préparent l'agriculture de demain. Les sénateurs ont échangé toute la matinée avec des acteurs qui promeuvent la durabilité agricole et accompagnent la résilience sanitaire et climatique des productions, à l'heure où de profonds bouleversements affectent notre modèle agricole.
La commission a ainsi évoqué plusieurs enjeux majeurs au cours de sa déambulation :
- avec Benoît Vallet, directeur général de l'Anses, ont été abordés les enjeux de l'homologation des produits phytosanitaires et biocides au regard de leurs effets sur la santé humaine, animale, végétale et environnementale ainsi que l'expertise scientifique transversale au fondement des autorisations de mise sur le marché ;
- avec Valérie Metrich Hecquet, directrice générale de l'ONF, c'est la question de la résilience des forêts au changement climatique qui a été au centre des débats, ainsi que les adaptations nécessaires pour garantir l'adaptation des écosystèmes forestiers, en accompagnant les gestionnaires pour faire face aux variations saisonnières de la ressource en eau et à la variabilité plus marquée des productions sylvicoles ;
- avec Pierre Renault, directeur scientifique environnement de l'Inrae, ont été évoqués les efforts de l'établissement pour favoriser une démarche "de la recherche aux solutions", pour relever simultanément les défis alimentaires, sanitaires et environnementaux, dans le but de construire des systèmes alimentaires durables, qui préservent la santé des populations tout en assurant un revenu aux agriculteurs grâce à des productions de qualité ;
- avec les Jeunes agriculteurs, ce sont les enjeux du foncier agricole, des installations et de la transmission des exploitations qui ont nourri les échanges, l'évolution du régime des aides dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC) ainsi que la nécessité de garantir un revenu décent aux agriculteurs alors que les aléas climatiques et les perturbations du régime hydrique font peser des risques économiques majeurs sur les exploitations.
Au terme de la matinée, une évidence : les agriculteurs doivent être accompagnés face aux défis protéiformes et au changement climatique qui remet en cause toutes nos certitudes agronomiques. Dans un monde où les mauvaises nouvelles s'accumulent, on peut relever une note d'espoir : l'agriculture française peut s'appuyer sur un formidable réseau d'établissements publics pour préparer un avenir incertain et réussir la transition écologique...